Le marais d’Ennezat, situé au cœur de la Limagne, est une région sèche par son climat, mais elle souffre de l’humidité excessive de son sol très argileux. La faible pente rend difficile l’évacuation des eaux de pluie, peu nombreuses mais mal réparties (orages parfois violents) ; aussi, en période de fortes précipitations, les terres sont gorgées d’eau.
Cette stagnation a eu des conséquences qui ont pesé lourdement sur la vie des habitants de ce territoire :
- La santé avec, par le passé, des maladies comme le paludisme et le choléra ;
- Les cultures : en 1970, 30% des terres n’étaient pas cultivables ;
- L’élevage, avec l’impossibilité de laisser des animaux dans les prés pendant les périodes de pluie.
Les tentatives d’assainissement des Limagnes sont très anciennes, antérieures à l’époque gallo-romaine. Bien des projets n’ont pas vu le jour par manque de financement, d’entente, d’hostilité de la population. Les travaux ont souvent été faits dans l’urgence, financés par la collectivité locale, la commune, le département, l’Etat, rarement les riverains.
Il faudra tout l’effort du conseil général au cours du XXe siècle et attendre le plan Périgaud (1960) pour que soit enfin creusé en 1970 le canal de Limagne reliant Riom à Saint-Laure. Ce canal profond de 7 mètres et large de 14 mètres a permis de récupérer toutes les eaux du territoire et enfin d’assainir les marais de Riom, Ennezat, Entraigues et Saint-Laure.
L’assainissement du marais d’Ennezat aura duré 20 ans, il a permis de récupérer la plus grande partie des terres agricoles et a transformé profondément l’économie de la région.