Les prémices de la voirie communale réclamée par les cahiers de doléances de 1789, remontent à 1793. Une loi votée cette année-là crée la voirie vicinale.
Témoignage de M. Rollet concernant le réseau des chemins à Ennezat avant la révolution : « La situation de cette localité était tellement fâcheuse et les eaux si abondantes en toutes saisons, principalement dans les parties qui étaient à l’usage des habitants de Riom et de Clerlande, où la terre était submergée, que malgré le soin qu’on avait pris de construire, dans certaines parties, des chemins pavés avec les débris des murs de Ia ville d’Ennezat, il fallait pendant la plus grande partie de l’année, pour aller de cette ville à celle de Riom, passer, en se détournant du chemin ordinaire et en faisant une lieue de plus, par Clerlande et Villeneuve, parce que Ie pavé n’étant pas continu, il y avait des parties où le passage était impraticable« .
Le cadastre Napoléon
Mais c’est Napoléon qui définit par la loi du 02/11/1802 un cadastre-type, suivie par la loi du 28/02/1805 -acte de reconnaissance des chemins vicinaux- et il instituera le plan cadastral par la loi du 15/09/1807.
Au mois de décembre de l’année 1805, l’arpentage parcellaire pour le cadastre de la commune d’Ennezat est réalisé : 32 chemins sont répertoriés et dès lors l’entretien de ces chemins devient une priorité pour la commune tout au long du XIXe siècle, il suffit de parcourir les compte-rendus du conseil municipal pour s’en rendre compte.
La loi du 28 juillet 1824 donne aux préfets le pouvoir d’établir la situation des chemins vicinaux de chaque commune, ils fixent les dépenses à faire et les ressources à créer chaque année. A défaut de ressources suffisantes, les communes sont obligées de pourvoir aux travaux soit par deux journées de prestations applicables à chaque contribuable, soit par le rachat en argent de ces prestations selon des tarifs établis.
En 1836, la loi dite de Thiers-Montalivet crée deux catégories de chemins vicinaux elle permet aussi l’indemnisation des riverains en cas de création ou d’élargissement de chemins.
Création du service des chemins vicinaux
Pour mettre en œuvre la loi, les Conseils
Généraux créent à la fin de 1836 le service des chemins vicinaux avec à sa tête
un ingénieur en chef, dit agent-voyer en chef, placé sous l’autorité du préfet.
Le service vicinal est réorganisé le 18 mars 1865. A Ennezat, 2 chemins sont classés chemins d’intérêt commun (20 et 41) , 11 chemins vicinaux deviennent des chemins vicinaux ordinaires. 1 devient chemin vicinal de grande communication, c’est le chemin vicinal n°10.
L’augmentation des moyens financiers et humains (avec l’augmentation des jours obligatoires de travail) entraîne un fort développement de ce réseau, permettant dans la deuxième moitié du XIXe siècle une réduction considérable des temps de transports, et par la-même une augmentation de l’exode rural.
Les chemins départementaux apparaissent en 1938 regroupant les anciennes routes départementales, les chemins de grande communication et d’intérêt commun. Le 15 octobre 1940, les services vicinaux sont fusionnés avec le service des Ponts-et-Chaussées.
L’éducation est un enjeu important de la Révolution, mais à Ennezat une instruction était dispensée, depuis longtemps, par les chanoines pour les garçons et par les religieuses pour les filles à partir de 1683. La Révolution ordonne à chaque municipalité de nommer des instituteurs et de fournir un local pour l’instruction. Il n’y a pas d’information sur les locaux utilisés avant 1842, date à laquelle un local est loué dans le quartier du château pour les garçons. Pour les filles, à la même époque, des locaux sont loués rue de la Fontaine par Mlle Duclos. Les religieuses, sœurs de la Miséricorde de Billom avaient, jusqu’en 1793, occupé la maison dite « des soeurs » où elles se consacraient aux œuvres de charité et à l’éducation des jeunes filles. En 1859, le curé Faye demande au conseil municipal l’autorisation de construire à cet endroit, à ses frais, un établissement destiné à loger des religieuses où elles ouvrent une école de filles en 1860.
Le petit clocher
En 1860, le conseil municipal décide la construction d’une école. Elle sera construite à l’emplacement des jardins au centre du village, car cet édifice, ayant façade sur la grand-rue, contribuera à embellir la ville.
A son ouverture, les enfants des 2 sexes sont reçus dans cette école. Mais 7 ans plus tard à la suite du décret sur la séparation des filles et des garçons, cette école est affectée aux garçons. Une école de filles est alors créée ; Marie Duclos sera leur institutrice. La salle de classe est dans son habitation, rue de la fontaine.
Les garçons déménageront en 1900 pour la nouvelle école intégrée à la mairie. Le petit clocher devient alors l’école des filles et elle le restera jusqu’en 1960. Le nom ÉCOLE DES FILLES est encore inscrit sur le bâtiment
Mairie – École – Justice de paix
En 1892, le conseil municipal cherche une solution pour l’école des filles car la maison louée est vraiment vétuste et délabrée. La mairie n’est alors guère mieux lotie. La décision est prise de construire un bâtiment neuf, place de la halle, comprenant 2 salles de classe au rez de chaussée, la mairie et la justice de paix au 1er étage et un appartement pour l’instituteur au 2ème étage. Les travaux sont terminés au 1er janvier 1899.
Cette école va devenir l’école des garçons jusqu’à la construction d’une nouvelle école Place E. Clémentel.
École de garçons, mairie, justice de paix. La séparation garçons/filles qui date de 1835, va durer jusqu’en 1960.
École libre et école publique à Ennezat
A la fin du XIXe siècle, il y a ainsi à Ennezat une école publique avec école de filles et école de garçons et une école de religieuses, située dans le quartier du château, qui prend aussi des pensionnaires. Une école enfantine laïque sera créée en 1905 et elle sera regroupée avec l’école des filles. Le conseil municipal refuse de fermer l’école des religieuses en 1904, lors de la séparation de l’Église et de l’État, et les religieuses vont très vite être remplacées par des institutrices dites « libres » et l’enseignement dispensé va perdurer jusqu’à la fermeture de l’école en septembre 1949.
En 1954, les locaux de l’école libre vont accueillir le Centre Ménager Rural, créé en 1942 à Entraigues, dont des locaux sont devenus trop exigus. Très vite, des travaux sont entrepris pour rénover, moderniser et agrandir le centre.
Le LEAP aujourd’hui (Lycée d’Enseignement Agricole Privé d’Ennezat)
Le samedi 13 mai 2023 a eu lieu l’anniversaire des 80 ans du LEAP d’Ennezat, un livre a été édité à cette occasion.
L’avenir du centre s’opèrera avec le développement de la formation pour adultes, pour celles et ceux qui souhaiteraient se reconvertir dans les métiers du service à la personne.
L’école d’aujourd’hui
Il faut attendre décembre 1959 pour mettre en chantier un nouveau projet d’école, place Étienne Clémentel. A sa création, en 1960, le bâtiment était destiné à l’enseignement primaire des filles et des garçons. L’école élémentaire s’est déplacée au début des années 80 dans une nouvelle école, rue du stade, inaugurée le 11 novembre 2014 sous le nom d’École Fernand Fradetal . L’école maternelle occupe ces locaux depuis cette date.
L’école élémentaire Fernand Fradetal
L’école élémentaire sera baptisée « École Fernand Fradetal » en l’honneur de l’instituteur mort au champ d’honneur en 1918 à l’âge de 32 ans.
Inauguration de l’école maternelle Marie Duclos
A l’issue de travaux importants, agrandissement, rénovation, et embellissements aussi bien intérieurs qu’extérieurs, la « nouvelle école maternelle Marie Duclos» a été inaugurée le 24 juin 2023.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous trouverez le discours lu à cette occasion par Eléonore Petitalot
L‘étymologie des noms de lieux est souvent incertaine. Tel qui croirait avoir découvert l’origine du nom d’un terroir, serait bien surpris si un témoin du passé pouvait lui en donner la véritable provenance. Un lieu-dit qui paraît avoir un rapport avec la topographie, la nature du sol ou la végétation doit souvent son appellation au nom ou au sobriquet d’un particulier ou d’une famille qui a vécu à cet endroit.
Section ZS : Grand Marais – Chez Mandet – Grand Rollet – Le Marais
Section ZT : Champ de l’Ormeau – Champ du Pommier – La Garenne – Chez Canard – Champiaux – Viol de Riom-Ouest
Section ZV : Pré du Cheval – Grande Plaine – Les Barrioux – Grand Marais – Petit Rollet
Section ZW: Les Charmes – Prés Bas – Chemin du Mort – Les Littes – Les Pressares – La Plaine – Chez le Meunier
Section ZX : Vigne des Oiseaux – Champ des Cailloux – Vieilles vignes – Petit Terme – Terre des Moufles – La Font Chabeau – Le Pillon – Les Vignots – La Barre – Croix Tallin – Au Palais
L’emplacement de la ville d’Ennezat figure sur les cartes de Siméoni (XVe) et de Cassini (XVIIIe) mais il faut attendre le plan cadastral de 1814 dit « cadastre Napoléon » pour avoir une vision détaillée du village.
Plan d’assemblage du cadastre d’Ennezat et d’Entraigues (15 novembre 1814 par M. Ravel, géomètre du cadastre)
On reconnait les deux parties de la ville : à gauche Ennezat-le-Chastel autour de la collégiale ; à droite la Villeneuve avec ses rues qui se recoupent à angle droit
Détail d’une partie de la Villeneuve d’Ennezat
Une image qui n’est pas forcément connue : la prison. Nous n’avons pas d’information à son sujet, si ce n’est sa localisation à l’emplacement du petit clocher sur le cadastre Napoléon de 1814 . Elle possédait une horloge.
Les deux guerres mondiales ont été de rudes épreuves pour notre village.
La première guerre mondiale
Au début de la première guerre mondiale, tous les
jeunes hommes ont été mobilisés. A Ennezat, village de 1200 habitants, 120
jeunes étaient sous les drapeaux et sont partis combattre à la frontière.
D’autres les ont rejoints au cours des années suivantes. On évalue à 200 le
nombre de ceux qui ont combattu entre 1914 et 1918.
39 de ces jeunes sont morts pour la France, et plus de 80 ont été blessés, certains très grièvement. Le plus jeune, Jean-Joseph Tixier, n’a pas encore 20 ans quand il tombe le 22 juillet 1916, deux ans après son frère aîné, Jean-Baptiste. Le plus âgé, Joseph Boisson avait 40 ans quand il meurt le 19 octobre 1918.
Une autre famille a été particulièrement
meurtrie, celle de Jean Mosnier et Marie son épouse qui ont perdu leurs deux
seuls fils : les frères jumeaux Ferdinand et Célestin morts pour la France en
1914 et 1916.
Le monument aux morts de la commune, érigé en
1922, rappelle le souvenir de tous les soldats morts pour la France.
Un autre monument, financé par la paroisse et initialement
placé dans la collégiale, a été sorti de l’église pour être installé à l’entrée
du village, statue Saint Michel.
C’est tout naturellement que, le 11 novembre 2014, l’école élémentaire d’Ennezat a pris le nom de Fernand Fradétal, instituteur d’Ennezat mort pour la France en 1918.
La première guerre mondiale a été une tragédie
pour tous. Les commémorations du centenaire ont permis de le rappeler.
Si la deuxième guerre mondiale a été beaucoup moins meurtrière, elle a marqué notre village. Certains sont restés prisonniers en Allemagne pendant 5 ans, d’autres se sont engagés dans la Résistance, tous ont souffert de l’occupation allemande et des conséquences de la guerre. Les noms des 8 morts pour la France sont gravés sur le monument aux morts.
Une place de notre village porte le nom de Marius Seguin, mort en déportation. Hommage à Marius Seguin
Heureusement certains sont revenus
Commémoration de la journée des déportés
Le samedi 27 avril 2024 a eu lieu à Ennezat à 11 H 30 la cérémonie annuelle à l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation de la seconde guerre mondiale. A cette occasion, François Mosnier a fait un discours, cliquez sur le lien ci-dessous pour en prendre connaissance.
A l’image de la France, la population du village est à 80% paysanne à la fin du XVIIIe siècle. La plupart des paysans ne possèdent pas la terre ; ils sont cultivateurs, métayers, fermiers, et dépendent du bon vouloir du propriétaire qui peut les congédier sans préavis à la Saint Martin.
Au cours des 2 siècles suivants, ce monde a connu de profonds bouleversements que l’on peut diviser en 4 périodes :
1ère période : de la Révolution à 1850
A la révolution, la vente aux enchères des terres appartenant à l’église a permis à certains paysans de devenir propriétaires ; ils sont seulement 45 propriétaires à être répertoriés sur le recensement de 1836 ; toutefois une période faste s’ouvre pour nos paysans qui va durer jusqu’en 1870.
La 1ère moitié du XIXe ressemble au siècle précédent : on pratique une culture essentiellement vivrière avec un peu d’élevage, le travail est manuel, les journées sont longues et harassantes. La production agricole à Ennezat pour la 1ère décennie du XIXe est faible : 3 700 quintaux de blé et 5 500 quintaux d’orge. Ceux qui n’ont pas de terre peuvent travailler un jardin en location ou en métayage comme le montre le plan de 1814, leur nombre est important dans le village.
2ème période : de 1850 à 1914
La révolution industrielle va avoir une incidence sur le monde agricole : disparition de la jachère, début de la mécanisation et des engrais phosphatés et potassiques qui vont améliorer les conditions de travail des paysans ainsi que les rendements.
Les cultures se diversifient : le blé obtient un rendement de 15 à 20 quintaux/ha, l’ orge et l’avoine sont utilisés pour nourrir les animaux, les assolements sont diversifiés et complémentaires, on cultive le trèfle, la betterave sucrière (grâce au duc de Morny qui rachète la petite sucrerie de Bourdon en 1836), la garance, le chanvre (qui disparaîtra au début du XXe siècle), la pomme de terre, le tabac (après la construction de la manufacture à Riom en 1882), la vigne que le phylloxera mettra à mal dès 1890 en Auvergne. L’élevage reste la partie essentielle du travail et de l’économie rurale.
Après 1870 : plusieurs phénomènes concomitants vont entraîner l’exode des populations vers la ville et notre village ne sera pas épargné La baisse des prix agricoles entraîne une baisse des revenus, la fin de certaines activités (colorants chimiques remplacent colorants naturels), des produits en provenance colonies qui concurrencent les produits locaux, le morcellement des propriétés provoqué par l’abolition du droit d’aînesse depuis la Révolution.
A la fin du XIXe siècle, 55% de la population est encore agricole à Ennezat.
3ème période : 1914-1960, très difficile pour nos paysans
Au début du XXe siècle, les paysans s’organisent : syndicats professionnels, coopératives agricoles, assurances, mutuelles pour se protéger des risques de mortalité du bétail et de l’incendie. Les comices agricoles sont encouragés par les pouvoirs publics.
La première guerre
mondiale va être terrible pour le village : 39 morts, 100 blessés ;
ce sont les femmes qui dirigent les fermes. Les productions les mieux payées sont
alors la pomme de terre et la betterave sucrière car il y a un besoin
important de sucre et d’alcool pour la
guerre.
Les années qui suivent ne seront guère meilleures : crise économique de 1929, catastrophe climatique en 1930- 1933-34-35, (le blé perd 50% de sa valeur), sécheresse de 1947 à 1950 ; mais le plan Marshall décrété par les Etats-Unis permettra l’arrivée massive de tracteurs et débutera la modernisation de l’agriculture.
4ème période : 1960-2000
La décennie 60-70 va apporter de grands changements à nos paysans :
la Pac, l’assainissement de la Limagne, pas moins de 3 remembrements, l’arrivée de Limagrain (1965)…. vont changer l’ancien monde ; nous sommes passés d’une agriculture vivrière à une agriculture industrielle qui amènera de meilleurs revenus à nos agriculteurs.
En 2000, 4 % de la population est encore agricole
Le Comice agricole du canton d’Ennezat
Depuis plus de 100 ans, chaque année , en mars, ou plus exactement le 3ème samedi avant Pâques, a lieu la fête du Comice Agricole. Si vous souhaitez en connaitre les origines, cliquez ci-dessous : Comices agricoles
Les deux guerres mondiales ont été de rudes épreuves pour notre
village.
Au début de la première guerre mondiale, tous les jeunes hommes ont été mobilisés. A Ennezat, village de 1200 habitants, on estime à 200 le nombre de ceux qui ont été mobilisés durant le conflit. 39 de ces jeunes sont morts pour la France, et plus de 80 ont été blessés.
Le monument aux morts de la commune, érigé en 1922, rappelle le souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie pour notre pays, un coq est venu le compléter en ?
La construction du monument aux morts a fait l’objet de la délibération du conseil municipal du 11 Octobre 1919. il a coûté 9000 francs. Son inauguration a eu lieu en octobre 1921
Un autre monument, celui de la paroisse initialement placé dans la collégiale, a été sorti de l’église pour être installé à l’entrée du village. Il représente Saint Michel terrassant le démon.
La deuxième guerre mondiale a été beaucoup moins meurtrière, mais elle a marqué notre village qui a perdu 8 de ses enfants au combat ou en déportation.
Peu de sources écrites mentionnent cette chapelle. Elle apparaît sur la carte de Limagne de Siméoni de 1510, et elle est présentée sous le vocable de Saint Jacques sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), ainsi que dans les comptes rendus des visites pastorales des évêques de Clermont-Ferrand au chapitre d’Ennezat de 1636 à 1723.
En 1993, lors de fouilles conservatoires
précédant la construction de la déviation nord d’Ennezat, des sépultures ont
été mises à jour au lieu-dit “La Chapelle”.
Des structures mises au jour, il subsiste peu de maçonneries ; seuls les “négatifs” (empreinte des murs) ont permis de mettre en évidence un plan barlong à nef unique. Cette chapelle possédait des dimensions non négligeables, de longueur 23 m pour une largeur de 6,60 m, d’orientation 74°5 nord.
Dans le cimetière médiéval utilisé pendant plusieurs
siècles, de nombreuses sépultures ont été découvertes, orientées est-ouest,
selon la coutume chrétienne..
Les visites pastorales de l’évêque permettent d’estimer la date de disparition de cette chapelle entre 1698 et 1723.
En 1992, un projet de lotissement a rendu nécessaire une intervention archéologique qui a permis de découvrir ce cimetière et d’identifier qu’une communauté juive de 200 personnes a vécu dans le village pendant environ 250 ans entre le XII et le XIVème siècle.
Le Champ des Juifs (Photo satellite de juin 2018)
Vidéo réalisée à l’occasion du « Printemps des cimetières-2021 » animé par l’Association Aurhalpin
Au milieu du XIVe siècle, un couvent de moines est fondé, aux portes d’Ennezat, par Guillaume Flotte, seigneur de Ravel et chancelier du roi. Lors de leur arrivée les religieux sont installés sur un terrain jouxtant un cimetière juif à l’extérieur des fossés, mais, en 1401, le petit-fils de leur fondateur, seigneur d’Ennezat, les fait entrer dans la ville pour des raisons de sécurité. Ces moines étaient membres d’une congrégation religieuse dont la règle de vie a été inspirée par Saint Augustin évêque d’Hippone (Afrique du Nord). Nul ne sait l’importance qu’a pu avoir ce couvent au fil du temps. Il a été fermé à la Révolution.
En 1791, il est devenu bien national, mais n’a pas été détruit. L’architecte Attiret en a fait un plan le 29 frimaire an 7 de la République (19 décembre 1798). Ce plan montre l’importance des constructions : église, cloître, dépendances et jardins.
Il était alors envisagé d’utiliser ces bâtiments pour «tous les établissements publics qui sont utiles aux administrations publiques du canton : administration municipale, police judiciaire, instruction publique et secours public».
Ce projet n’a pas eu de suite. Le terrain avec ce qui restait des constructions a été acheté au début du XIXe siècle par Maurice de La Roussille qui y éleva sa résidence.
Document attestant de la présence du couvent à Ennezat