En 1860, il est le 1er emplacement proposé pour édifier une école, mais la municipalité refuse car cette place sert de foirail aux cochons et elle rapporte un peu d’argent.
Quelle analogie avec le Pré Madame de Riom ? Aujourd’hui, c’est un parc des jeux d’enfants.
Place du foirail
Place Etienne Clémentel
En 1930, la municipalité achète 28 000 francs la propriété Grasset d’une superficie de 52 ares, longeant le CD 224 pour en faire une place publique, la place Etienne Clémentel.
Place Marius Seguin
Inaugurée en 2002, en l’honneur de Marius Seguin, facteur de son métier mais aussi engagé dans le groupe de résistance Combat. Il a été dénoncé en janvier 1944, arrêté et déporté à Auswitchz, Flossenburg puis Buchenwald ,où il décède en septembre 1944. Le 20 Mars 1949, la dépouille mortelle de Marius Seguin « Mort pour la France » est transférée à Ennezat.
Place Jean-Ossaye Mombur
En 2013, le conseil municipal d’Ennezat a inauguré la place Jean-Ossaye-Mombur, près du cimetière afin d’honorer la mémoire d’un enfant du pays, grand sculpteur qui fut deuxième du Grand Prix de Rome en 1879.
De rue des boucheries elle est devenue rue de la gendarmerie, puis rue de la fontaine
Les rues d’Ennezat avaient un nom au XIXe siècle ; c’est certainement consécutif au plan d’alignement de la ville décidé en juillet 1831 par le conseil municipal. Elles sont mentionnées sur le recensement de 1841 ; le recensement de 1896 ne les mentionne plus. Il reste alors seulement des quartiers : le quartier de la ville, de la fontaine, du château, de la porte neuve, de l’église ainsi que le Marais et les domaines du Peyroux, de Cheneboiras, Neuilhat, La Garenne, le moulin Finias et le moulin Derus.
Il faudra attendre les années 1980 pour que les rues d’Ennezat retrouvent une identité.
“De gueules aux chevrons fascés d’argent et d’azur accompagné de trois lionceaux d’argent posés en deux et un”.
Blason de la ville d’Ennezat.
L’usage des armoiries se développe vers le XIIème siècle. A cette époque, ceux qui savent lire et écrire sont peu nombreux aussi le blason va s’imposer comme signe de reconnaissance et peu à peu il devient héréditaire et propriété privée. A une époque plus récente ce sont les villes et les villages qui ont eu besoin de revendiquer leur identité; les héraldistes se sont alors inspirés des armes seigneuriales des différents fiefs de notre canton pour composer le blason de certaines communes. Pour Ennezat, l’inspiration semble être venue du blason de Antoine Coëffier qui a été seigneur d’Ennezat
Antoine Coëffierde Ruzé d’Effiat, marquis d’Effiat, né à Effiat en 1581 et décède le 27 juillet 1632 à Lutzelstein (commune appelée maintenant La Petite Pierre située dans le Bas-Rhin). En 1616, il est le 1er écuyer de Louis XIII. En 1629, il est nommé grand maître de l’artillerie de France. En 1631, il est fait maréchal de France. Il a été un grand ami de Richelieu. Il est le père de Cinq-Mars, dont Louis XIII était secrètement amoureux, et que Richelieu a fait exécuter en 1642 pour complot avec l’ennemi espagnol.
En 1627, Jean d’Estaing vend la seigneurie d’Ennezat à Antoine Coëffier qui la conservera jusqu’en 1632, date de sa mort.
Armoiries de Coeffier à l’origine du blason d’Ennezat : comparaison
Blason d’Antoine Coëffier – Blason de la ville d’Ennezat
Même fond rouge, même disposition des 3 lionceaux, or dans l’un, argent dans l’autre, la différence tient aux chevrons, ils sont horizontaux pour Ennezat et en vague pour Coëffier ainsi qu’à la forme générale du blason.
Objet de l’association : Connaitre et partager l’histoire et le patrimoine d’Ennezat pour entretenir la mémoire collective.
Logo créé par Georges
Fonctionnement : C’est une association loi 1901 créée en septembre 2015. Le président et quelques membres de l’association constituent le comité de lecture qui se réunit chaque semaine. Après documentation et recherches, celui-ci choisit les sujets à traiter et les réalise. Des cahiers sont publiés périodiquement. Des visites guidées du patrimoine sont organisées. Une AG est convoquée chaque année.
Nous avons besoin de vous pour compléter, enrichir ce site. Tous vos commentaires, et propositions sont les bienvenus. Si vous avez des documents ou tout simplement des souvenirs, des « histoires » sur notre village à partager nous serons très heureux de les publier .
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Du haut de ce clocher, 1000 ans d’histoire nous contemplent
Ennezat était certainement habitée depuis des temps anciens comme en témoigne encore l’aqueduc romain de la rue du Colombier, mais son histoire connue date de la décision du duc d’Aquitaine d’y installer un chapitre de chanoines en l’an 1060.
Visite de l’église proposée par l’office de tourisme Riom Limagne, cliquez sur le lien ci-dessous et descendez à droite pour écouter les 10 différentes parties commentées :
Gravure de l’église d’Ennezat (Bibliothèque Nationale de France)
Trois phases vont donner son aspect actuel à cette église :
Création d’un chapitre à Ennezat
Dès leur installation, les chanoines vont faire ériger une collégiale de pur style roman, peut être à l’emplacement d’une ancienne église ? Grâce aux subsides du duc d’Aquitaine cette collégiale sera érigée très rapidement et sera dédiée à saint Victor et sainte Couronne, 2 martyrs syriens. C’est l’époque des croisades et la 1ère a été prêchée à Clermont-Ferrand en 1095 par le pape Urbain II.
Construction de la Villeneuve d’Ennezat
Au début du XIIIe siècle l’Auvergne est rattachée à la couronne de France et une ville nouvelle va venir s’accoler à Ennezat le château. A partir de ce moment, l’église qui sert aux 2 communautés se révèle trop petite. Les chanoines décident alors de l’agrandir. La mode n’est plus au roman mais au gothique. On sait travailler la pierre de Volvic et la cathédrale de Clermont vient d’être érigée.
Un chœur gothique va remplacer le chevet initial, les travaux trainent en longueur près de 100 ans. La période est moins faste que lors de la 1ère construction ; l’argent manque et la nef romane sera agrandie par l’ajout d’un collatéral sud. Les chanoines avaient-ils l’intention de refaire entièrement l’église ? En tout cas ils lui ont donné un aspect certainement unique au monde.
Travaux de Mallay au XIXe siècle
Après la révolution l’église est fermée au culte pendant plus de 30 ans (réouverture en 1820) et c’est Prosper Mérimée qui va la sauver de l’oubli et de la démolition. Elle est inscrite en 1840 sur la 1ère liste des monuments nationaux de France. Les travaux sont confiés à l’architecte Mallay qui fera abattre le collatéral sud, créer une entrée monumentale à la place, abattre le clocher porche, refaire le clocher octogonal roman et de nombreuses autres réparations.
A quoi pouvait ressembler ce village en 955 pour que le duc d’Aquitaine de l’époque, Guillaume Tête d’Etoupes, décide d’y convoquer l’assemblée des seigneurs d’Auvergne pour la levée de troupes et où il y reçut leur serment de fidélité ? Et 100 ans plus tard pour que l’un de ses successeurs, Guillaume VI, décide d’y fonder un chapitre de 12 chanoines, qui entreprennent aussitôt la construction d’une l’église romane, faisant alors sortir le village de son anonymat ?
Le Moyen Age une période prospère pour le village
Cette période du Moyen Age est prospère et a alors permis au village de se développer. Ce n’est certainement pas un hasard si : * 200 ans après la création du chapitre, en 1260, le frère de Saint Louis, Alphonse de Poitiers, qui a reçu l’Auvergne en apanage lorsque cette province est tombée dans le giron du roi des francs, décide d’y créer une de ses 26 villes nouvelles, * à la même période, une colonie juive s’y installe pendant près de 200 ans.
Les nouveaux seigneurs d’Ennezat auront alors à cœur de faire prospérer cette ville : – création de 2 foires annuelles par Guillaume Flotte en 1341, à la Saint Marc (25 avril) et à la Saint Michel (29 septembre), – création d’un couvent des Augustins en 1352, De leur côté, les chanoines feront agrandir et embellir l’église.
Des jours plus sombres pour Ennezat
Mais l’incendie du château en 1690 va amorcer la descente du village, les revenus du chapitre diminuent, la Villeneuve d’Ennezat n’a pas d’octroi, les remparts sont source de conflit, le triage du Duc de Bouillon va priver les habitants d’une partie de leur pâture…
La Révolution va fusionner Ennezat le Château et la Villeneuve et le village va devoir se réorganiser.
Bouleversement au XIXe siècle
Le XIXe siècle sera porteur de profonds changements qui vont bouleverser ce village essentiellement agricole : * chemins vicinaux qui vont permettre un meilleur déplacement des gens et des marchandises, * règlementation autour de la santé, * école obligatoire pour tous, * nouveaux métiers, * création de corporations, d’associations professionnelles, de mutuelles pour que les gens ne se retrouvent plus seuls face à leurs problèmes.
Le XXe siècle
La révolution industrielle est en marche mais elle ne
profitera pas vraiment au village où il faudra attendre le XXe
siècle pour voir arriver l’électricité (1909), l’eau (1929), et le tout à
l’égout (1959).
Les paysans pour la plupart prennent un emploi à la ville tout
en gardant leurs champs, qui ne leur garantissent pas un revenu suffisant et
leurs enfants ne seront pas tentés de prendre leur succession.
Ennezat qui compte plus de 1800 habitants après sa scission avec Entraigues en 1824, va voir ce nombre décroître jusqu’à 777 habitants en 1946.
L’assainissement du marais des Limagnes et la PAC (1960-1970) vont contribuer à l’amélioration de leurs revenus et à ramener au village bon nombre de citadins pas convaincus d’une meilleure vie en ville et Ennezat saura leur proposer un cadre de vie intéressant avec toutes les commodités mais sans les inconvénients de la ville.
Ennezat compte 2 484 habitants au dernier recensement en 2017 appelés les Nazadaires Commune d’une superficie de 18,31 km2 Altitude : Mini : 308 m – Maxi : 333 m
Pour connaitre la démographie d’Ennezat de 1791 à 2021 Cliquez sur Courbe démographique
Au début du XIIIe siècle, la ville d’Ennezat fait partie des biens du comte d’Auvergne confisqués par Philippe Auguste. Son fils, le roi Louis VIII, la donne en apanage à Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis, qui y installe un de ses bailes et une ville nouvelle est construite.
A partir de là et jusqu’à la Révolution, 2 villes cohabitent avec 2 administrations différentes :
Ennezat le Château ou Ennezat le Chastel
Ennezat le Château est le fief des Seigneurs de Montgascon qui passe à la Maison d’Auvergne en 1279 lorsque Beatrix de Montgascon épouse Robert VI comte d’Auvergne, puis en 1389 à la famille de la Tour d’Auvergne, par le mariage de Marie d’Auvergne avec Bertrand de la Tour d’Auvergne. Le château restera dans la famille jusqu’à la Révolution.
Plan des 2 villes d’Ennezat – Cliquez sur plan des 2 villes pour obtenir le plan des archives départementales du Puy de Dôme
Villeneuve d’Ennezat
Au décès d’Alphonse de Poitiers, Philippe le Bel fait don d’Ennezat à son conseiller Pierre Flotte. La famille Flotte conservera cette ville jusqu’en 1431. Puis plusieurs familles vont se succéder, parmi les plus importantes : Charles de La Rochefoucauld, comte de Randan, 1520-1583, est un militaire français. Il est gouverneur de Paris. En 1627, Jacques d’Estaing la vend à Antoine Coiffier dit Ruzé marquis d’Effiat maréchal de France pour 90 000 livres. En 1632, le petit fis d’ Antoine Coiffier la vend au financier John Law. En 1727, Ennezat fut adjugé pour 56000 livres à Benoit Maugue et ses descendants vont la conserver jusqu’à la révolution.
C’est la Révolution qui va unifier le village
Le 14 décembre 1789, la Constituante vote une loi créant les municipalités ou communes désignées comme la plus petite division administrative en France. Élection ou nomination ? La fonction de maire est passée par un certain nombre de modifications avant d’en arriver à la situation du XXe siècle.
Tout d’abord, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens actifs de la commune, puis ils sont nommés par le préfet. À compter de 1801, le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867. La loi sur l’organisation municipale, promulguée le 5 avril 1884, qui inspire encore de manière substantielle la législation actuelle, établit le principe de l’élection du maire et des adjoints par le conseil municipal. Elle fixe le mandat à quatre ans. Enfin, la loi du 10 avril 1929 porte de quatre à six ans la durée du mandat des conseillers municipaux, et donc des maires.