L’image de la croix est antérieure de plusieurs siècles à Jésus de Nazareth, on la retrouve entre autres dans les civilisations très anciennes, mésopotamiennes, amérindiennes… Elle n’a pas obligatoirement une fonction religieuse : aujourd’hui encore, la croix peut servir de signature à des illétrés.
Bonne promenade à la découverte des différentes croix du village, par leur forme et par leur destination.
Peinture sur bois de la fin du XIIIe siècle, ancienne porte de la sacristie conservée au Musée Roger Quilliot à Clermont-Ferrand
En 1838, Prosper Mérimée repère une peinture sur bois très ancienne au niveau de la porte de la sacristie de la collégiale d’Ennezat.
Voici ce qu’il décrit : « La porte de la sacristie, qui donne dans le chœur, est un vieux tableau fort curieux, peint sur un panneau épais de noyer couvert d’une impression de céruse. On y voit trois évêques, assis dans leurs chaires, revêtus de costumes magnifiques, brodés d’or et de pierreries, portant des mitres très basses… Le style de cette peinture doit la faire regarder comme très ancienne, c’est peut être un ouvrage de quelque artiste italien….. Malheureusement le panneau a beaucoup souffert ; on y a enfoncé des clous, on l’a entaillé en vingt endroits ; enfin les paysans d’Ennezat, depuis bien des années sont dans l’usage d’y inscrire leurs noms avec la pointe de leurs couteaux… Tout mutilé qu’il soit, c’est encore un morceau très précieux… »
Sur les conseils de Mérimée, cette porte est achetée par le préfet de l’époque, Marc Meinadier, pour l’offrir au musée de Clermont, où elle est conservée depuis cette époque.
C’est une œuvre exceptionnelle par sa qualité et sa grande rareté.
Si cette frise a quitté l’église il n’en reste pas moins deux peintures murales remarquables qui valent à elles seules la visite de l’ intérieur de l’église :
La plus ancienne date de 1405, elle a été commandée par l’abbé Horelle. A l’origine elle se trouvait sur le mur de clôture du chœur, vers l’entrée du collatéral sud. C’est Mallay qui l’a faite déplacer et mettre à son emplacement actuel : il s’agit de la scène du jugement dernier.
“pria pour moy qui me regardes quar tyel seras quant que tu tardes : fais le bien tandis que tu vis quar après la mort n’auras nulz amis” auquel répond l’ange à droite : “regarda la grand’pitye de nature humayne. Come vient à destruction et forma vilayne.”
La seconde date de 1420, elle a été commandée par le chanoine Robert de Bassinhac en l’honneur de sa famille entièrement décimée. Elle est en 2 parties, la partie inférieure montre la famille du chanoine présentée à la vierge, dans la partie supérieure 3 élégants damoiseaux font face à 3 spectres décharnés. Cette fresque est appelée « le dict des 3 morts et des 3 vifs ».
“tel que tu es je fus, tel que je suis tu seras”
La sacristie
La porte séparant les 2 salles de la sacristie a été réalisée par Mercier, un ébéniste de Gannat, au XVIIe siècle ; elle séparait à l’origine la nef du chœur, la nef était occupée par les paroissiens alors que le chœur était occupé par les chanoines. Cette sacristie servait de salle capitulaire aux chanoines.
Les chapiteaux
Ne manquez pas :
-les vitraux du XIXe siècle de la partie gothique, les noms de leurs commanditaires y sont gravés dessus , – ainsi que les différentes statues des chapelles rayonnantes du chœur gothique,
-et si vous levez les yeux vous verrez de nombreuses clés de voûte dans la partie gothique.