Les métiers et les hommes

Les médecins

Les médecins à Au XIXe siècle, la pratique médicale a enfin commencé à changer. C’est à cette époque que scientifiques et médecins ont fait des découvertes qui ont vraiment révolutionné la médecine.

Les médecins à Ennezat : une affaire de famille !
Au XIXe siècle, c’est la famille Roux qui accomplira cette tâche. Tout d’abord, Jean Baptiste Roux (1770-1841) médecin ou officier de santé ?, son fils Guillaume, Gilbert, Maurice (1800-1880) lui succèdera, et enfin son petit fils Jean-Baptiste (1822-1891) finira le siècle.
Michel Fredet d’abord puis Benoit Colass les accompagneront également durant la 1ère moitié de ce siècle.
Quant au XXe siècle il débutera avec la famille Bassin, Gabriel tout d’abord de 1891 à 1935 puis son fils Pierre à partir de 1931. Léopold Brothier accompagnera Gabriel Bassin pendant quelques années juste avant la 1ère guerre mondiale, Raoul Reynaud leur succèdera en 1950, et c’est Jacques Robert, son gendre, qui clôturera le siècle.

Les vétérinaires à Ennezat

Les vétérinaires : la création, en 1762, de l’enseignement vétérinaire constitue le véritable acte de naissance de la profession. Jusque là, le soin du bétail est négligé, abandonné aux bergers, castreurs, forgerons. Dans le village les vétérinaires sont présents tout au long du XIXe siècle. Vincent Bonnefont père et fils, ainsi que Victor Cathonnay exercent ce métier jusqu’à leur décès (1879-1880), puis Jean Bayle prendra leur succession jusqu’en 1912. Après cette date, il n’y aura pas d’autres vétérinaires dans le village, jusqu’à la création 100 ans plus tard, en 2013 de la clinique Vethippo’dôme, équipée pour soigner les animaux de compagnie et les chevaux.

Les sages-femmes à Ennezat

A partir du début du XIXe siècle, il était nécessaire d’avoir reçu une instruction et d’avoir obtenu un diplôme pour exercer le métier de sagefemme et pouvoir procéder à des accouchements. Dans la seconde partie du siècle se développe la formation des soignants, en particulier dans le domaine de l’hygiène : des mères qui accouchent meurent encore de fièvre puerpérale.

les sages-femmes dans le village : pendant la 1ère moitié du XIXe siècle c’est Antoinette Foucaud et Marie Canet qui aident les femmes du village à accoucher, dans la seconde partie du siècle c’est Françoise Carrias qui leur succède, et au XXe siècle, dans les années 1930, il y aura jusqu’à 3 accoucheuses dans le village : Marie Marchadier, Joséphine Martin Thomas et Marie Bonnette Morand Boilon.

On estime à environ 20000 le nombre de sages-femmes formées au XIXe siècle. Leur nombre dépassera à la fin du siècle celui des médecins. Leur diplôme sera le premier diplôme attribué aux femmes. Toutes ces sages-femmes ont suivi une formation dans les 57 écoles départementales ouvertes au cours de la période, dont une à Clermont Ferrand. Elles exerceront majoritairement dans les régions rurales.

Les pharmaciens à Ennezat

Les apothicaires ont exercé depuis l’antiquité leur art, mais c’est par la déclaration royale du 25 avril 1777 que la Pharmacie sera reconnue comme « art précieux à l’humanité ».

Les pharmaciens : Alfred Pouzier sera le 1er pharmacien à s’installer à Ennezat à la fin du siècle en 1896. Gabriel Chambize lui succèdera dès le début du nouveau siècle. Il faudra attendre les années 30 pour voir arriver Pierre-Marius Julien, son surnom PK fait encore frémir celles et ceux qui l’ont connu dans leurs jeunes années. C’est alors qu’arrive une femme, Mlle Bourcheix qui laissera l’officine au début des années 70 à M. Mégemont à qui succèdera une autre femme, sa fille.

Les notaires

Deux dates sont importantes pour cette profession :
En 1539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier préfigure ce que sera l’organisation de la profession de notaire :
– les actes doivent être rédigés en français,
– la conservation doit en être assurée et
 – leur existence doit être consignée dans un répertoire.
En 1597, Henri IV fait du notaire le détenteur du Sceau de l’Etat.

La Révolution ne remet pas en cause l’institution notariale.
Dans la dernière phase du Consulat, Bonaparte, consul à vie, donne au notariat, en 1803, un statut dont les fondements et les grands principes n’ont pas été, pour l’essentiel, modifiés depuis.
A Ennezat, cette profession sera exercée très tôt puisque nous connaissons le nom des différents notaires s’étant succédé dans la commune depuis 1608.
Comme nous pouvons le voir sur la liste jointe la population est essentiellement masculine mais la tendance est plutôt à la féminisation du métier, même à Ennezat ! En 2019, 51% des notaires sont des femmes.

Liste des notaires ayant exercé à Ennezat : notaires à Ennezat

Institué en 1693, le contrôle des actes est une procédure visant à authentifier un acte par l’apposition d’une mention effectuée par les bureaux de contrôle, dépendant de l’administration royale des Domaines. Il s’applique dans un premier temps à l’ensemble des actes notariés. Les notaires disposent d’un délai d’enregistrement de 15 jours pour se présenter au bureau de contrôle le plus proche de leur étude. En 1706, le contrôle des actes est élargi aux actes sous-seing privé. Les mentions reportées dans les registres du contrôle indiquent la date de présentation de l’acte, sa nature, ainsi qu’une analyse de l’acte.
A Ennezat, il y a un bureau de contrôle des actes de 1690 à 1728.

La justice de paix, reconnue par la plupart des auteurs comme l’ancêtre de notre justice de proximité actuelle, a été créée par la loi des 16 et 24 août 1790 portant sur l’organisation judiciaire qui prévoit un juge de paix par canton. Le but est de favoriser le règlement des litiges qui restaient bien souvent irrésolus à cause de l’éloignement des tribunaux et des juges.
Créées en 1790, les justices de paix sont durablement modelées en décembre 1801 et commencèrent à fonctionner le 25 thermidor an X (13 août 1802).

Les justices de paix étaient des juridictions de proximité, mises en place en France en 1790 et supprimées en 1958. Il y en avait une par canton ; chacune était sous la responsabilité d’un juge de paix.
Il est élu par les citoyens actifs du canton, réuni en assemblée primaire. La présence de deux assesseurs est obligatoire pour qu’il puisse rendre un jugement.

Accessible gratuitement, le juge de paix était présent dans chaque canton. L’accès à la fonction ne nécessitait aucune qualification particulière en droit, ni diplôme, mais résultait d’un vote, puis d’une nomination. Dès lors, on retrouve principalement des personnes dotées d’une autorité morale et d’une situation sociale établies. Il était également chargé de tâches administratives, notamment la présidence de diverses commissions locales. Le juge de paix devait avoir du bon sens, connaître parfaitement les mœurs en vigueur et juger de manière raisonnable.

Liste des juges de paix

Les huissiers

L’huissier de justice est  chargé de signifier des actes judiciaires ou extra-judiciaires mais également de procéder à l’exécution forcée des jugements et des actes notariés.

Le nom de quelques huissiers ayant exercé dans la commune : Raynard, Brothier, Bardin, Davoux…

Bien que la population reste dans sa grande majorité paysanne, en parcourant les recensements du XIXe siècle, on peut voir émerger pendant un demi siècle de nouveaux métiers ; certains sont étroitement liés au travail des champs mais on voit poindre des métiers liés à « l’apparence ».

Magasin de chapeaux à Ennezat

Métiers disparus (source : Recensement de la population au XIXe siècle)

Quelques définitions pour ceux qui comme moi se demandent ce que faisaient les personnes exerçant ces métiers disparus aujourd’hui ?
Blatier : le blatier est un marchand de blé ou de grains.
Peigneur :un peigneur de chanvre était un artisan qui peignait et démêlait la filasse de chanvre.
Voiturier : c’est un transporteur de produits, de marchandises ou de personnes.
Huilier : personne qui passait dans les villages pour ramasser les graines ou les noix, qui fabriquait et vendait de l’huile de table ou à usage domestique.
Tailleur d’habits : personne qui fabriquait les vêtements.
Tisserand : personne qui fabriquait des toiles , des étoffes de laine ou de soie.
Sabotier : au XIXe siècle, lorsque l’usage du sabot se généralisa, chaque village eut besoin de son propre sabotier. Un ouvrier consommait alors cinq à six paires de sabots par an et l’ouvrage ne manquait pas.
Piqueur voyer : le piqueur : « Homme préposé dans les bâtiments sur les autres ouvriers, qui a soin de les faire travailler, qui en tient les rôles, et qui marque ceux qui manquent de venir a l’heure ».
Hongreur : celui qui castre les chevaux.
Ferblantier : il réalise les ustensiles de cuisine, il concurrence tout ce qui est en cuivre, en bois en fer.
Chamoiseur : réalise un tannage des peaux à l’huile.

Berger auvergnat

Piégeur de loutres et chasseur de taupes
Pourquoi-et-comment-je-prends-la-loutre-Morand-Aurier-vers-1910.pdf

Casino tenu par la famille Seguin

Jean Lanore, forgeron et maréchal-ferrant

La sécurité au village

Les pompiers

Jusqu’au XVIIIe siècle, les moyens de lutte contre les incendies sont très rudimentaires. En 1716, naît le corps des « Gardes Pompes » service public permanent et gratuit. Une ordonnance royale de 1733 étend à tout le Royaume la « gratuité des secours ». Furieux de l’inefficacité des secours lors de l’incendie de l’Ambassade d’Autriche en 1810, Napoléon dissout le corps des gardes-pompes de la ville de Paris qui est remplacé le 18 septembre 1811 par un un corps militaire, le Bataillon de sapeurs-pompiers de Paris. Leur organisation est calquée sur le modèle militaire pour être efficace, mais ils ne portent pas d’armes.
L’appellation sapeur vient du Moyen Age, en l’absence de réseau de distribution d’eau, les ancêtres des pompiers n’avaient d’autre choix que de «saper» les bâtiments voisins, c’est-à-dire les abattre par la base afin d’isoler l’incendie.

Dans le village d’Ennezat, il faut attendre la 2ème moitié du XIXe siècle pour assister à la naissance de la compagnie de sapeurs-pompiers. C’est en mai 1861 qu’une compagnie de sapeurs pompiers est constituée. Elle est composée de 28 membres :

  • 1 lieutenant commandant, 1 chirurgien, 1 sergent major,
  • 2 sergents, 4 caporaux,
  • 1 tambour et 3 clairons et 17 pompiers.

Une pompe à incendie est achetée dès cette année-là pour la somme de 1654 francs.
Au début du XXe siècle, les pompiers d’Ennezat auront à faire face à 2 incendies dans le village :
– le 21 février 1903 une grange et une écurie brûlent en plein centre bourg ;
– le 8 octobre de la même année, à la sortie est du village un important incendie est déclaré, détruisant deux maisons et 9 granges. Il faudra presque une journée aux pompiers du village et à ceux de Riom venus leur prêter main forte pour l’éteindre. Il y eut 13 familles sinistrées et une personne assez grièvement brûlée.

Dès 1905 une 2ème pompe à incendie est achetée ainsi qu’un chariot avant-train pouvant porter 6 à 8 hommes, nul doute que les 2 incendies de l’année précédente ont été décisifs pour cette dépense.

De nouvelles pompes sont achetées en 1929 et 1939 ; des bornes à incendie sont installées dans le village en 1949. En 1950, on investit dans du matériel d’incendie pour 200 000 F. Le 19/11/1967 le conseil municipal décide l’achat d’une nouvelle moto pompe à incendie pour 15 000 F.

Le local utilisé par les pompiers est alors situé place Étienne Clémentel ; il sera démoli en 2018.

Fourgon d’incendie aménagé en 1970 (Citroën HY)

Journée portes ouvertes chez les pompiers d’Ennezat

Le samedi 10 juin 2023, les pompiers d’Ennezat ont fêté les 160 ans de la compagnie mais aussi les 20 ans de la caserne, l’occasion de faire une journée portes ouvertes.

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Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé ce jour par le capitaine de la compagnie, Bertrand Leroy ainsi que l’article paru sur la montagne relatif à cette manifestation.

Cliquez sur les liens ci-dessous :

Discours-Bertrand-Leroy

La-montagne-23.06.23

Quelques photos de cette journée

La gendarmerie telle que nous l’entendons de nos jours est la descendante des maréchaussées, créées au moment de la guerre des Cent ans (1337-1457).
C’est la La loi du 16 février 1791 qui marque la véritable naissance de la Gendarmerie.

Les missions de la Gendarmerie sont de deux ordres :
– les missions de police administrative, destinées à prévenir les troubles
– les missions de police judiciaire, destinées à réprimer les faits n’ayant pu être empêchés.

A sa création, elle est particulièrement impopulaire en milieu rural car elle est chargée de s’opposer à des coutumes (droit d’usage dans les forêts, droits de chasse réduits…), et de mettre en œuvre la conscription.

La Gendarmerie est réorganisée par l’ordonnance du 29 octobre 1820.
À partir de 1835, ses effectifs augmentent ainsi que sa réputation, les brigades se ressemblent toutes, elles comportent systématiquement 5 ou 6 gendarmes logées dans un chef-lieu de canton.
Elle est ensuite réorganisée, par un décret du 1er mars 1854.

Une brigade de gendarmerie arrive à Ennezat en 1850; elle est composée d’un brigadier et de 4 gendarmes, cette composition sera identique jusqu’en 1900, puis le brigadier sera remplacé par un maréchal des logis et toujours 4 gendarmes jusqu’à la 1ère guerre mondiale ; après la guerre, la brigade ne comportera plus que 4 gendarmes.

Les gendarmes seront d’abord  logés rue de la Porte Neuve puis ils seront transférés dans la rue des Boucheries qui deviendra alors la rue de la Gendarmerie.
En 1951, le bail de cet immeuble arrivant à expiration et le propriétaire souhaitant le vendre, le conseil municipal va décider d’acheter le bâtiment (1 600 000 F) afin de garder la brigade dans le village. En 1965, la brigade, composée de 8 gendarmes, est transférée rue de la Porte Neuve où un nouveau bâtiment a été construit pour un budget de 483 622 F, et, en 2017, la brigade composée de 11 gendarmes déménage dans de nouveaux locaux, rue Jean Ferrat.

Les gardes champêtres ou police rurale

La police rurale est très ancienne, puisqu’elle remonte au haut Moyen Âge ; elle est représentée par  le garde champêtre  chargé de la surveillance des récoltes.
Sous le règne du roi Louis XIV, ces gardes doivent, en plus, surveiller « le droit exclusif de chasser » (ordonnance de 1669).

La révolution de 1789

Les décrets d’août 1789 abolissent le droit exclusif de chasse. Le monde rural découvre alors une  grande liberté sans garderie qui va se traduire rapidement par des abus et un grand désordre. Les communes vont alors  recevoir la lourde charge de recruter des gardes champêtres, mais ces derniers sont alors sans pouvoir réel.

Le corps des gardes champêtres est véritablement instauré par les lois de septembre et octobre 1791, mais c’est la loi du 8 juillet 1795 qui définit le statut du garde champêtre, le rendant entre autres obligatoire dans toutes les communes rurales de France et établit des critères de recrutement précis. Le garde champêtre doit prêter serment devant le juge de paix du canton « de veiller à la conservation de toutes propriétés qui sont sous la loi publique et de celles dont la garde leur est confiée« .

Malheureusement, les conditions d’embauche limitent considérablement le nombre de candidats potentiels, mais surtout, le métier de garde champêtre est très mal rémunéré et le maire qui a réellement le pouvoir de nomination recherche surtout un homme à tout faire, sûr et fidèle. On retrouve ces policiers des campagne portant un tambour pour faire office de « crieur »; on les retrouve également secrétaires de mairie ou cantonniers.

Le garde champêtre au XIX e siècle

Au début du XIXe Ennezat prend très à cœur cette nouvelle fonction et on peut lire sur les différents comptes-rendus du conseil municipal :

2 brumaire an 8 (24.10.1799) : nomination du garde champêtre Jean Barnier 200 F alloués,
28 pluviose an 10 (17.02.1802) : traitement des 3 gardes champêtre (300 F), l’instituteur (240 F),
12 brumaire an 11 : exécution de la loi du 28 floréal an 10 levée de conscrits an 9 et 10, l’appel des conscrits a été fait au son du tambour, 19 se sont présentés, seulement 10 étaient nécessaires, le choix s’est fait au tirage au sort, ceux qui ne partaient pas donnaient 12F,
24 pluviose an 13 (13.02.1805)  : remplacement du garde champêtre Jean Barnier par Joseph Galliard militaire invalide,
23 janv 1809 : prise de fonction du nouveau maire (Boutaudon), du garde champêtre, du curé,
14 juin 1812 : le paiement des gardes champêtres,
5 janv 1817 : délibération pour nommer un nouveau garde,
12 mai 1818 :organisation des gardes-champêtre,
15 mai 1818 :assemblée des maires du canton pour la nomination d’un brigadier, des gardes champêtres du canton,
25 oct 1819 :publication de l’ordonnance royale concernant les communaux qui a été faite au son du clairon les 5-12 et 19 septembre,
12 mai 1822 : réclamation d’un arriéré de salaire par le garde champêtre Joseph Galliard
.

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Les garde champêtres : Compte rendu du 12/5/1818 : Ennezat veut conserver ses 2 gardes champêtres malgré les instructions du Préfet.

À partir de 1820, une certaine stabilité s’instaure dans la mise en place des gardes champêtres qui restent plus longtemps en fonction.
Dès 1822  ils  se sont vus doter des premiers fusils ou pistolets.
En plus de la surveillance des propriétés rurales et forestières ainsi que de la chasse, le garde champêtre se voit attribuer un accroissement de compétences.
Vers 1840, connu de toute la population rurale, le garde champêtre, apprécié par certains décrié par d’autres a abandonné le bicorne au profit du képi.

La nouvelle loi municipale du 5 avril 1884 n’a pas maintenu le principe de l’obligation d’avoir au moins un garde champêtre dans toutes les communes rurales afin de décharger les communes pauvres d’une obligation qui pouvait s’avérer très onéreuse.
En 1884, la France comptait 28.589 gardes champêtres.

Le garde champêtre au XXe siècle

Au début de xxe siècle, le garde champêtre fait entièrement partie du paysage rural. Il entre dans ses attributions de proclamer à la cantonade, sur un roulement de tambour ou à son de trompe, diverses décisions officielles (arrêtés municipaux, décrets préfectoraux, ordres de mobilisation générale).

Les manuels d’instruction civique et morale de cette époque disent que pour être un bon citoyen, on doit respecter l’autorité de tous les agents serviteurs de la Loi, depuis le garde champêtre jusqu’au président de la République ; cette morale républicaine fait qu’avec le maire et l’instituteur, le garde champêtre devient, lui aussi, un personnage incontournable dans la vie du village.

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En 1948, le garde champêtre se nomme Monsieur Domont.

1958 : le remaniement et la grande baisse d’effectifs

En 1958, la disparition du code d’Instruction criminelle au profit du code de procédure pénale va lui faire perdre sa qualité d’officier de police judiciaire. Il devient un agent chargé de certaines fonctions de police judiciaire ; il conserve néanmoins la majeure partie de ses compétences policières, ce qui le fait rester un agent de police puissant par ses prérogatives.

Depuis 1958, le garde champêtre n’est plus obligatoire dans les communes rurales, ce qui va porter préjudice à la profession par la lente disparition des 20 000 à 30 000 gardes champêtres de l’époque, qui, pour la plupart, ne sont pas remplacés à leur départ à la retraite.

Garde champêtre A. Alexandre avec le secrétaire de mairie C. Faure



Quelques gardes champêtres d’ Ennezat :
Lanore, Jean Barnier, Joseph Gaillard, Antoine Boislong, Antoine Boeuf, Pierre Pitre, Victor Demay, Jean Tachard, Jacques Blanquet, Gilbert Bargelat, François Faure, Amable Boilon, Jean Pinon, M. Seguin, M. Legendre, J.B. Carrias, Joseph Tixier, M. Alexandre.

La musique à Ennezat

La musique à Ennezat : une longue et belle histoire

La musique existe depuis la Préhistoire (chants, battements de mains, choc de pierres ou de bois), mais l’histoire de la musique « connue » ne commence réellement qu’à partir du Moyen-Âge en Europe. Les chants, sinon la musique, ont certainement accompagné la vie des gens du village depuis toujours . La fête tenait un rôle social important dans les communes rurales de Limagne, la vie était dure et la fête une nécessité. Mais à quel moment, la musique a-t-elle été « organisée »?
En 1729, est inhumé dans l’église d’Ennezat, Gilles Ollier 25 ans, maitre de musique au chapitre. Il y avait, certainement de même, un maitre de musique chez les Augustins. Il faudra cependant attendre la 2ème moitié du XIXe siècle pour que la musique à Ennezat « descende » dans les rues du village.

La fanfare des pompiers

défilé de le fanfare des pompiers
Défilé de la fanfare des pompiers

La première fanfare connue est due à la création de la compagnie des sapeurs pompiers du village en 1861 qui comportait 1 tambour et 3 clairons. En effet, à leurs débuts les compagnies de sapeurs pompiers étaient toujours accompagnées de tambour et clairons dont le rôle au départ était de transmettre les ordres sur le lieu de l’incendie et de prévenir la population. La société des trompettes et clairons va perdurer jusqu’en 1964, date de sa dissolution. Elle sera de tous les défilés, de toutes les fêtes du village qu’elle partagera souvent avec la Société Lyrique.

Manifestation à Royat

La société lyrique d’Ennezat





De la société lyrique en 1884



à l’orchestre d’harmonie d’ Ennezat

En 1884, la Société Lyrique est fondée par l’Abbé Jean-Baptiste Marmoiton, alors vicaire à Ennezat. Le 19 juin, le règlement de la Société est définitivement fixé et porté à la connaissance de tous les membres lors d’un concert donné à 20 heures. Après avoir terminé le XIXe siècle, traversé le XXe siècle, avec ses hauts et ses bas, la Société Lyrique est entrée dans le 3ème millénaire avec un nombre toujours croissant de musiciens et connait une nouvelle vie avec l’Orchestre d’Harmonie d’Ennezat.

On n’a pas beaucoup d’information sur l’Abbé Marmoiton. Il n’y a pas de famille Marmoiton à Ennezat à cette époque ; il y a des Marmoiton du côté d’Yssac-la-Tourette, de Chatel Guyon, de Combronde. En 1881, il est vicaire du curé en charge de la paroisse d’Ennezat, au recensement de 1886 il est déjà remplacé par le vicaire Pierre Louis Déat.

Pourquoi une Société lyrique à Ennezat en 1884 ? A cette époque, le contexte était très favorable à la création de sociétés musicales en France ; ainsi, dans le Puy-de-Dôme, leur nombre est passé de 16 en 1869 à 49 en 1886, puis à 100 en 1890 pour atteindre 150 en 1914. De plus, il y avait à Ennezat les trompettes et les clairons dans le corps des sapeurs pompiers créé en 1861, de quoi créer une saine émulation. Malgré leurs idées différentes, les 2 formations vont coexister pendant 80 ans et quand l’orchestre des pompiers sera dissout en 1964, certains musiciens intègreront la Société Lyrique.

Les chefs d’orchestre qui se sont succédé depuis cette date, pour un temps plus ou moins long, ont réussi à surmonter tous les obstacles survenus au cours du temps, ils ont animé et animent toujours avec ferveur et talent de nombreuses manifestations dans le village. La performance de Monsieur Montculier est à souligner : il dirigera cette compagnie pendant près d’un demi-siècle ; il recevra plusieurs distinctions : en 1920 une baguette de chef en ébène et argent remise par le maire Gabriel Bassin, en 1928 la médaille d’honneur et en 1929 il sera décoré des palmes académiques à titre musical.

Découvrez l’histoire extraordinaire de l’association de l’Orchestre d’Harmonie d’Ennezat, en cliquant sur le lien ci-dessous : Histoire de l’association

Des anniversaires à Ennezat

A l’occasion de la fête du cinquantenaire, les 18 et 19 août 1934, à laquelle participent les 2 formations musicales d’Ennezat, 350 musiciens présents exécutent sous la direction de Monsieur Montculier « Sur le Rhin » d’Etienne Bourbié.

Photo prise lors du cinquantenaire en 1934
Médaille du cinquantenaire de la Société Lyrique

A l’occasion du centenaire un livret retraçant la vie et l’histoire de la Société lyrique a été édité.

Médaille du centenaire de la Société Lyrique
Photos des médaillés du centenaire de la Société Lyrique (Sainte Cécile 1984)

1980 – Création d’une école de musique

En 1980 une école de musique est créée et en 1981 elle devient une antenne de l’école de musique de Riom et depuis lors, cette école n’a cessé de croître.

Concert place de la Mairie au début du XXe siècle

Souhaitons que la musique continue de nous enchanter encore de nombreuses années et permette de nous retrouver l’espace d’un moment musical.

Musique réalisée pendant le confinement par l’orchestre d’ harmonie

Des médaillés à Ennezat

La médaille de l’ordre militaire de Saint-Louis

L’ordre royal et militaire de Saint-Louis est un ordre honorifique français créé par un édit de Louis XIV du 5 avril 1693 pour récompenser les officiers catholiques les plus valeureux ayant au moins 10 ans de présence au sein des régiments du royaume, quelle que soit leur condition de naissance.

Cette distinction militaire comportait 3 classes :
– chevalier,
– commandeur,
– grand-croix.

A Ennezat, Jean Baptiste Decombes était un ancien capitaine au régiment des lyonnais et chevalier de cet ordre, c’est ce que nous apprend le registre paroissial. Selon la liste des personnes ayant reçu cette décoration, elle lui aurait été attribuée en 1696. Pour la petite histoire … en 1814, le roi Louis XVIII recrée l’ordre de Saint-Louis avec le but avoué de le substituer à la légion d’honneur. Cette tentative ne dure pas : l’ordre de Saint-Louis n’est plus attribué par l’État depuis 1830.

La médaille de la Légion d’Honneur

Créée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte, elle récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant rendu des « services éminents » à la Nation :
« Conduite civile irréprochable et méritante ou faits de guerre exceptionnels après enquête officielle».
C’est la plus haute distinction française, il existe 5 grades :
chevalier – officier – commandeur – grand officier et grand-croix.

A Ennezat au cours du XIXe siècle, plusieurs personnes ont reçu la distinction de chevalier de la légion d’honneur :
* Jean Dérus, capitaine à la retraite, qui deviendra maire d’Ennezat,
* Jean Antoine Gerzat qui assurera également les fonctions de maire à Ennezat,
* Maurice Roux
* Etienne Pradier, gendarme à la retraite,
* Maurice Persat, dès 1813.

Au XXe siècle, d’autres nazadaires recevront cette distinction : en 1916 François Secques et Jean Marie Mosnier ; en 1937 Marc Marius Bréchard et à titre posthume en 1918 Fernand Fradetal et Pierre Pouzol, puis en 1958 Marius Seguin.

Au cours du XXe siècle 2 médecins de la commune recevront cette distinction :

Dr Gabriel Bassin

Dr Raoul Reynaud

Environ un million de personnes ont reçu cette médaille depuis sa création.

La médaille militaire

La Médaille militaire a été créée le 22 janvier 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, qui allait devenir empereur sous le nom de Napoléon III.

Elle est la plus haute distinction militaire française. Réservée aux soldats et sous-officiers, elle peut être concédée exceptionnellement aux généraux ayant commandé en chef pendant la guerre. Ainsi le maréchal Foch a reçu la médaille militaire, décoration qu’il portait au premier rang, devant la Légion d’Honneur.

Au total, l’hécatombe de la Première Guerre mondiale a entraîné l’attribution de 1 400 000 médailles militaires, la plupart à titre posthume. Environ 185 000 médailles militaires ont été conférées durant les hostilités.

A Ennezat, beaucoup de poilus ont été cités pour leur courage, d’autres ont été blessés. Certains ont alors reçu la médaille militaire à titre exceptionnel. Par ailleurs, tous les soldats morts pour la France étaient éligibles à cette distinction, mais beaucoup ne l’ont pas obtenue, faute d’une demande de leur famille.

Nous connaissons les noms de six d’entre eux, morts pour la France :

  • Jean-Baptiste Bardon
  • André Gouttebroze
  • Jean Legendre
  •  Pierre Pouzol
  • Jean Vannaire
  • Emmanuel Verdier

N’oublions pas les autres … ils sont nombreux sur notre monument aux morts.

La médaille de Saint-Hélène

Depuis son exil à Saint Hélène, en avril 1821,  Napoléon dicte un testament comportant trois parties. La troisième est un acte de reconnaissance à l’égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu « pour la gloire et l’indépendance de la France ». Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu’il estime alors à deux cents millions de francs.

Louis-Napoléon Bonaparte fera réaliser une médaille pour honorer les militaires ayant combattu sous les drapeaux de la France pendant la période de 1792 à 1815 qui sera accordée à tous les survivants. Il appela cette nouvelle décoration « Médaille de Sainte-Hélène ».

La médaille fut créée en 1857 ; elle a été dessinée et réalisée  par le sculpteur Désiré-Albert Barre.

La médaille n’a pas été décernée à titre posthume et son attribution reposait sur des critères stricts. Il fallait obligatoirement pouvoir justifier de son service durant cette période à l’aide de tout document émanant des autorités militaires.
On estime à 405 000 le nombre de soldats de la Grande Armée ayant reçu cette distinction.
La première distribution eut lieu le 15 août 1857.

A Ennezat, 11 personnes recevront cette médaille :
* Annet Mordier , Blaise Dargon, Jean Livebardon, Victor Perrin, Félix Robert, Pierre Taveron, Jean Maridet, Jean Matthieu, Gilbert Portat, Jean Tixier, Amable Vannaire . Ils auront l’honneur d’être reçus par l’Empereur Napoléon III à Vichy en mai 1858.

  • à cette liste il faut rajouter Maurice Persat, également récipiendaire de la médaille de Saint Hélène, décoré de la légion d’honneur et des 2 ordres grecs du Sauveur et des Philhellènes.

A noter que pendant la période du Directoire (1795-1799), 75 jeunes du village ont participé aux guerres napoléoniennes.

Les bureaux de bienfaisance

Sous l’ancien régime, la protection sociale est confiée à la charité et à la solidarité familiale. Avoir beaucoup d’enfants est la meilleure garantie pour ses vieux jours.

La fraternité entre tous les citoyens devient une obligation avec la Révolution et les municipalités doivent prévoir l’aide aux indigents, orphelins et malades.

Selon l’article 21 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 :
« les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler ». 

Les bureaux de bienfaisance sont créés par la loi du 7 frimaire an V (27 novembre 1796). A Ennezat la maison de charité ou encore dénommée « hospice de charité » apparait sur le registre du conseil municipal dès le 5 ventose an V (23 février 1797).

Les comptes des bureaux sont passés au peigne fin

Ils sont destinés à secourir à domicile et en nature les personnes que les circonstances ont placées dans un état de pauvreté, d’infirmité ou d’abandon. Ils sont gérés par une commission administrative formée de délégués de l’administration, nommés par le préfet, et de membres élus par les conseils municipaux.
5 ventôse an 5 : nomination de 3 administrateurs pour l’hospice de charité de la commune d’Ennezat, J.B. Gerzat, Étienne Terme et Victor Cathonnet.

Ces bureaux sont aussi alimentés par des legs


25 nivôse an 6 :les mêmes commissaires sont reconduits pour gérer les revenus de l’hospice civil de la commune : J.B. Gerzat, Étienne Terme et Victor Cathonnet.


Distribution de secours à 30 indigents

Au fil du siècle le Pôle santé s’organise :
la mortalité infantile est alors très importante et d’autant plus les enfants placés en nourrice, d’où la loi du 23 décembre 1874, dite loi Roussel, relative à la protection des enfants de premier âge.

5 enfants en nourrice en 1883 à Ennezat

C’est la loi du 15 juillet 1893 votée sous la 3ème République qui crée l’Assistance médicale gratuite (AMG), permettant aux malades les plus pauvres (malades, vieillards et infirmes privés de ressources) de bénéficier d’un accès gratuit aux soins de santé.
En 1897, à Ennezat 26 personnes ont bénéficié de cette AMG et en 1920, ils sont 39 personnes à en bénéficier.

La loi de 1893 sera suivie par celle du 17/06 et du 30/07/1913 relative aux femmes en couches.


Au cours du XXe siècle, les fonctions des bureaux de bienfaisance évoluent, celui d’Ennezat est toujours actif, de nombreux tickets de pain à prix réduits sont distribués dans les années 1920 – 1921 puis dans les années 1927-1928- et 1929.

Le règlement de 1920 ouvre la voie à de nouvelles formes de secours. Des services externes sont créés tels que : consultations de nourrissons, crèches, dispensaires, maisons hospitalières, infirmières-visiteuses, fourneaux alimentaires, ateliers d’assistance par le travail.

En 1953, les bureaux d’assistance vont fusionner avec les bureaux de bienfaisance et les CCAS vont voir le jour. Entre temps les allocations familiales ont été généralisées en 1938 et la sécurité sociale a été créée en 1945.

Les associations

La Révolution a supprimé toutes les communautés, confréries et congrégations qui étaient innombrables. Pendant tout le XIXe siècle, toutes les associations populaires restent interdites et sont sévèrement réprimées, mais à la fin du siècle, le régime répressif en vigueur est devenu inadapté. C’est alors qu’est votée la loi du 1er juillet 1901 sur les associations.

Dans le village, dès 1883, un gymnase est installé dans le quartier de la fontaine, appelé « salle du cercle » et depuis les associations n’ont cessé d’être créées. Aujourd’hui, le village compte plus de 30 associations sportives et culturelles. Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller sur le site de la mairie pour accéder au menu « Annuaire des associations » qui présente la ou les activités de chaque association ainsi que les personnes à contacter….

La municipalité organise chaque année, en septembre le forum des associations où il est possible de discuter, obtenir des renseignements et s’inscrire à une ou des activités…..

Les salles ou installations sur lesquelles se déroulent les activités des associations sont prêtées gracieusement par la municipalité.

Recettes de cuisine



Nos mères et grand-mères nous ont enseigné des recettes, faisons les partager…

Recette du rougail saucisses plat de la Réunion ROUGAIL SAUCISSES

La recette des croustilles transmise par D. Mosnier, il faut :

  • 4 oeufs
  • 4 grosses cuillères de sucre (environ 50 g)
  • 1 pot de crème épaisse (40 cl)
  • 400 g de farine environ
  • 1 pincée de sel

Battre les oeufs entiers avec le sucre et la pincée de sel.
Ajouter la crème puis mettre la farine de manière à avoir une pâte qui peut s’étendre.
Faire une abaisse de pâte d’environ 1/2 cm d’épaisseur.
Prendre un verre comme emporte pièce puis un dè au centre afin d’obtenir une couronne.
Mettre moitié d’eau dans un faitout, la faire bouillir.
Jeter les croustilles dans l’eau et les retirer lorsqu’elles remontent à la surface.
Les déposer sur un torchon afin de les faire sécher.
Puis les enfourner dans un four chaud.
Attendre qu’elles refroidissent et vous pouvez passer à la dégustation
et hum c’est bon !

La flognarde nous vient du Cantal par J. Lancelot, il faut :

  • 5 oeufs entiers
  • 100 g de sucre
  • 120 g de farine
  • 25 cl de lait

On mélange tous les ingrédients et on met au four à 180° pendant 30 à 35 mn.
Comment être sûr que le gâteau est cuit ?
Enfoncez une lame de couteau en son milieu, on n’a toujours pas trouvé meilleur test.

Le pounti, il faut :

1 – 150g de jambon d’auvergne, 150 g de lard, le vert de 5 feuilles de cardes, vous mixez le tout avec un oignon et du persil.
2 – battez 5 oeufs avec 20 cl de lait et 20 cl de crème fraiche, rajoutez 250 g de farine.
3 – mélangez 1 et 2
4 – beurrez un plat qui va au four, tapissez le fond du plat avec des pruneaux puis versez la préparation 3 dessus
5 – enfournez à 180° pendant 30 mn
préparez une salade verte et votre repas d’un soir est prêt.

Même pour un mariage aujourd’hui,
on ne pourrait plus manger tout ça !

La bibliothèque

Depuis quand le village s’est il doté d’une bibliothèque ?

En 1896, il était question d’acheter de nouveaux livres tout en déplorant le fait de ne pouvoir faire plus

Au début du XXe siècle, les prêts de livres sont faits aux enfants bien sûr mais aussi aux adultes dans le cadre d’une bibliothèque scolaire et municipale ; le titre des livres permet de noter qu’il ne s’agit pas seulement de livres « pour le plaisir » mais également de livres « pratiques » pour la population, technique des herbages, alimentation du bétail….

Livres très sérieux, lettres de Mme de Sévigné, les pensées de Pascal, théâtre de Corneille…
Technique des herbages, alimentation du bétail…

Le 15 février 1935, le conseil municipal vote une subvention de 100 F pour la création d’une bibliothèque municipale, où était-elle située ? Etait-elle très fréquentée ?

La bibliothèque paroissiale


La lecture publique à Ennezat a continué par la bibliothèque paroissiale. Elle a d’abord été située à hauteur du 42 rue de la république, puis au premier étage de la salle des fêtes. Son rattachement était auprès des autorités religieuses locales et le choix des livres en était respectueux. Deux à trois bénévoles accueillaient les lecteurs.
Les livres étaient prêtés contre une participation symbolique qui servait ensuite à l’achat d’autres livres. Quelques dizaines de lecteurs la fréquentaient, essentiellement des femmes et des enfants.

L’association nationale « Bibliothèques pour tous » créée en 1936 est l’héritière des bibliothèques paroissiales.

La bibliothèque pour tous

Jeanine Arcoutel, bénévole à la bibliothèque paroissiale d’Ennezat, est devenue logiquement bénévole à  « Bibliothèque pour tous » d’Ennezat, créée fin des années 60 : après une formation interne à « Bibliothèque pour tous »,  elle en a été responsable.

« Bibliothèque pour tous » d’Ennezat a débuté dans les locaux de la salle des fêtes.  Cette bibliothèque a été transférée rue de la Fontaine en 1987. De trois à cinq bénévoles accueillaient les lecteurs qui versaient une cotisation chaque année à l’inscription et une somme modique à chaque prêt de livres. La mairie donnait également une subvention annuelle. Les livres choisis et achetés par les bénévoles étaient très diversifiés : romans, romans policiers, documentaires, BD et livres pour
la jeunesse.

La fréquentation des lecteurs représentait deux à trois cents personnes. Les jours d’ouverture étaient le mercredi et le samedi de 14 h 30 à 16 h 30.

La bibliothèque d’Ennezat

A la création de la Communauté de Communes Limagne d’Ennezat en 2015, toujours située dans les locaux de la rue de la Fontaine, la bibliothèque a quitté la structure de « Bibliothèque pour tous » et a rejoint un réseau de treize bibliothèques animé par une équipe de la Communauté de Communes Limagne d’Ennezat.

Elle a été transférée rue des Tilleuls en mai 2015.

Le prêt des livres, DVD est gratuit.
Les livres sont choisis par les animateurs du réseau et sont très diversifiés.
Un système d’échanges a été créé entre bibliothèques.
Trois jours d’ouverture : mercredi et samedi de 14 h 30 à 16 h 30 et le vendredi de 17 h 30 à 19h.
La gestion des inscriptions et des prêts a été complètement informatisée.
Cinq bénévoles dont une référente accueillent les lecteurs qui représentent environ  cinq cents personnes.

La médiathèque d’Ennezat

A la création de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans (RLV) en 2017, la bibliothèque est devenue médiathèque. Elle fait partie du réseau de toutes les médiathèques de RLV dont l’animation a été confiée à une équipe basée à Riom. Le fonctionnement est identique à celui de la bibliothèque du réseau la Communauté de Communes Limagne d’Ennezat.

Ce sont toujours les mêmes bénévoles qui accueillent les lecteurs dont le nombre dépasse les six cents personnes.

Les écoles à Ennezat

L’éducation à Ennezat

L’éducation est un enjeu important de la Révolution mais à Ennezat une instruction était dispensée, depuis longtemps, par les chanoines pour les garçons et par les religieuses pour les filles à partir de 1683 ; les lieux d’étude étaient certainement l’église pour les garçons et l’hospice (où les religieuses soulageaient les malades) pour les filles ?

L’instruction devient obligatoire au cours du XIXe siècle

La Révolution ordonne à chaque municipalité de nommer des instituteurs et de fournir un local pour l’instruction. Nous n’avons pas d’informations précises sur les locaux utilisés jusqu’en 1842, date à laquelle un local est loué dans le quartier du château pour les garçons.

Pour les filles, à la même époque, des locaux sont loués rue de la Fontaine par Mlle Duclos.
Les religieuses, sœurs de la Miséricorde de Billom avaient, jusqu’en 1973, occupé la maison dite « des soeurs » où elles se consacraient aux œuvres de charité et à l’éducation des jeunes filles.

En 1859, le curé Faye demande au conseil municipal l’autorisation de construire à cet endroit un établissement destiné à loger des religieuses où elles ouvrent une école de filles en 1860.

Le petit clocher

En 1856 un projet de maison d’école est lancé. Le conseil municipal refuse le premier choix, le Pré Madame, qui sert de foirail aux cochons et rapporte un peu d’argent. En 1860, le conseil municipal décide la construction de l’école. Elle sera construite à l’emplacement des jardins au centre du village, car cet édifice, ayant façade sur la grand-rue, contribuera à embellir la ville.

Le conseil municipal propose de réemployer les 34 m3 de pierres de moellons provenant de la destruction en 1949 du mur collatéral sud de la collégiale pour construire la nouvelle école.

Le clocheton a été rajouté 10 ans après la construction de l’école.

En 1860, les enfants des 2 sexes sont reçus dans cette école. Mais 7 ans plus tard à la suite du décret sur la séparation des filles et des garçons, cette école est affectée aux garçons. Ils déménageront en 1900 pour la nouvelle école intégrée à la mairie.

Cette école sera récupérée aussitôt par les filles qui le conserveront jusqu’en 1960, d’où le nom d’école de filles encore inscrit sur le bâtiment.

Mairie – École – Justice de paix

En 1892, le conseil municipal cherche une solution à l’école des filles car la maison louée est vraiment vétuste et délabrée. La mairie n’est alors guère mieux lotie. La décision est elle prise en 1893 de construire un bâtiment neuf, place de la halle, comprenant 2 salles de classe au rez de chaussée, la mairie et la justice de paix au 1er étage et un appartement pour l’instituteur au 2ème étage. Les travaux sont terminés au 1er janvier 1899.

Cette école va devenir l’école des garçons jusqu’à la construction d’un nouvelle école Place E. Clémentel.

École de garçons, mairie, justice de paix.
La séparation garçons/filles qui date de 1835, va durer jusqu’en 1960.

École libre et école publique à Ennezat

A la fin du XIXe siècle, il y a ainsi à Ennezat une école publique avec école de filles et école de garçons et une école de religieuses, située dans le quartier du château, qui prend aussi des pensionnaires. Une école enfantine laïque sera créée en 1905 et elle sera regroupée avec l’école des filles. Le conseil municipal refuse de fermer l’école des religieuses en 1904, lors de la séparation de l’Église et de l’État, et les religieuses vont très vite être remplacées par des institutrices dites « libres » et l’enseignement dispensé va perdurer jusqu’à la fermeture de l’école en septembre 1949.

En 1954, les locaux de l’école libre vont accueillir le Centre Ménager Rural, créé en 1942 à Entraigues, dont des locaux sont devenus trop exigus.
Très vite, des travaux sont entrepris pour rénover, moderniser et agrandir le centre.

Le LEAP aujourd’hui (Lycée d’Enseignement Agricole Privé d’Ennezat)

Le samedi 13 mai 2023 a eu lieu l’anniversaire des 80 ans du LEAP d’Ennezat, un livre a été édité à cette occasion.

Reportage de FR3 Puy-de-Dôme Auvergne-Rhône-Alpes du 14 mai 2023.
Ecrit par Elina Weil.

L’école d’aujourd’hui

Il faut attendre décembre 1959 pour mettre en chantier un nouveau projet d’école, place Étienne Clémentel. A  sa création, en 1960, le bâtiment était destiné à l’enseignement primaire. Lorsque l’école élémentaire s’est déplacée au début des années 80, rue du stade, c’est l’école maternelle qui s’est installée dans ces locaux pour ne plus les quitter depuis.

L’école élémentaire sera baptisée « Ecole Fernand Fradetal » en l’honneur de l’instituteur mort au champ d’honneur en 1918 à l’âge de 32 ans.

Inauguration de l’école maternelle Marie Duclos

A l’issue de travaux importants, agrandissement, rénovation, et embellissements aussi bien intérieurs qu’extérieurs, la « nouvelle école maternelle Marie Duclos» a été inaugurée le 24 juin 2023.
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Article-Martie-Duclos-la-montagne-905x1024.jpg.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous trouverez le discours lu à cette occasion par Eléonore Petitalot

discours-pour-inauguration école maternelle Marie Duclos

QUAND LES INSTITUTEURS SORTENT DES SENTIERS BATTUS

Le couple instituteurs M. et Mme Merle à Ennezat de 1960 à 1963, pour connaitre cette histoire cliquez sur le lien ci-après : Méthode Freinet

Liste des instituteurs

Liste des instituteurs/institutrices ayant exercé à Ennezat jusqu’à la seconde guerre mondiale :
liste des instituteurs

Quelques photos de classe

Jusqu’en 1960 les garçons et les filles sont séparés comme en témoignent ces quelques photos, mais la blouse est de rigueur pour tous !

Les guerres mondiales du XXe siècle

Les deux guerres mondiales ont été de rudes épreuves pour notre village.

La première guerre mondiale

Au début de la première guerre mondiale, tous les jeunes hommes ont été mobilisés. A Ennezat, village de 1200 habitants, 120 jeunes étaient sous les drapeaux et sont partis combattre à la frontière. D’autres les ont rejoints au cours des années suivantes. On évalue à 200 le nombre de ceux qui ont combattu entre 1914 et 1918.

39 de ces jeunes sont morts pour la France, et plus de 80 ont été blessés, certains très grièvement. Le plus jeune, Jean-Joseph Tixier, n’a pas encore 20 ans quand il tombe le 22 juillet 1916, deux ans après son frère aîné, Jean-Baptiste. Le plus âgé, Joseph Boisson avait 40 ans quand il meurt le 19 octobre 1918.

Une autre famille a été particulièrement meurtrie, celle de Jean Mosnier et Marie son épouse qui ont perdu leurs deux seuls fils : les frères jumeaux Ferdinand et Célestin morts pour la France en 1914 et 1916.

Le monument aux morts de la commune, érigé en 1922, rappelle le souvenir de tous les soldats morts pour la France.

Un autre monument, financé par la paroisse et initialement placé dans la collégiale, a été sorti de l’église pour être installé à l’entrée du village, statue Saint Michel.

C’est tout naturellement que, le 11 novembre 2014, l’école élémentaire d’Ennezat a pris le nom de Fernand Fradétal, instituteur d’Ennezat mort pour la France en 1918.

La première guerre mondiale a été une tragédie pour tous. Les commémorations du  centenaire ont permis de le rappeler.

Liste des soldats de la grande guerre 1914-1918
ceux ayant participé à 14-18

Les soldats morts pour la France au cours de la 1ère guerre mondiale
soldats morts en 14-18

Un Livret « Pour ne pas oublier » (72 pages) a été édité par la commune d’Ennezat.
Il est offert à chaque élève de CM1 et CM 2 de l’école élémentaire.
Article de la montagne du 9 novembre 2024

La deuxième guerre mondiale

Si la deuxième guerre mondiale a été beaucoup moins meurtrière, elle a marqué notre village.
Certains sont restés prisonniers en Allemagne pendant 5 ans, d’autres se sont engagés dans la Résistance, tous ont souffert de l’occupation allemande et des conséquences de la guerre.
 Les noms des  8 morts pour la France sont gravés sur le monument aux morts.

Une place de notre village porte le nom de Marius Seguin, mort en déportation.
Hommage à Marius Seguin

Heureusement certains sont revenus

Commémoration de la journée des déportés

Le samedi 27 avril 2024 a eu lieu à Ennezat à 11 H 30 la cérémonie annuelle à l’occasion de la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation de la seconde guerre mondiale. A cette occasion, François Mosnier a fait un discours, cliquez sur le lien ci-dessous pour en prendre connaissance.

Discours pour la journée des déportés (avril 2024 – Claude et Pierre VIRLOGEUX

Discours pour la journée des déportés (avril 2023) – Guy THOMAS

Discours pour la journée des déportés (avril 2022) – Marius SEGUIN

Commémorations du 8 mai et du 11 novembre

Messages du Ministre des armées

Discours du 8 mai 2024

Discours du 11 novembre 2023