La chapelle Saint-Jacques

Carte Siméoni

Carte Cassini

Peu de sources écrites mentionnent cette chapelle. Elle apparaît sur la carte de Limagne de Siméoni de 1510, et elle est présentée sous le vocable de Saint Jacques sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), ainsi que dans les comptes rendus des visites pastorales des évêques de Clermont-Ferrand au chapitre d’Ennezat de 1636 à 1723.

En 1993, lors de fouilles conservatoires précédant la construction de la déviation nord d’Ennezat, des sépultures ont été mises à jour au lieu-dit “La Chapelle”.

Des structures mises au jour, il subsiste peu de maçonneries ; seuls les “négatifs” (empreinte des murs) ont permis de mettre en évidence un plan barlong à nef unique. Cette chapelle possédait des dimensions non négligeables, de longueur 23 m pour une largeur de 6,60 m, d’orientation 74°5 nord.

Dans le cimetière médiéval utilisé pendant plusieurs siècles, de nombreuses sépultures ont été découvertes, orientées est-ouest, selon la coutume chrétienne..  

Les visites pastorales de l’évêque permettent d’estimer la date de disparition de cette chapelle entre 1698 et 1723.

Le champ des juifs, la plus importante nécropole juive médiévale d’Europe

En 1992, un projet de lotissement a rendu nécessaire une intervention archéologique qui a permis de découvrir ce cimetière et d’identifier qu’une communauté juive de 200 personnes a vécu dans le village pendant environ 250 ans entre le XII et le XIVème siècle.

Vidéo réalisée à l’occasion du « Printemps des cimetières-2021 » animé par l’Association Aurhalpin

Texte de la vidéo

Article paru sur la Montagne le 25 juillet 2020 sur le « Champ des Juifs » à Ennezat.

Le couvent des Augustins

Au milieu du XIVe siècle, un couvent de moines est fondé, aux portes d’Ennezat, par Guillaume Flotte, seigneur de Ravel et chancelier du roi. Lors de leur arrivée les religieux sont installés sur un terrain jouxtant un cimetière juif à l’extérieur des fossés, mais, en 1401, le petit-fils de leur fondateur, seigneur d’Ennezat, les fait entrer dans la ville pour des raisons de sécurité.
Ces moines étaient membres d’une congrégation religieuse dont la règle de vie a été inspirée par Saint Augustin évêque d’Hippone (Afrique du Nord). Nul ne sait l’importance qu’a pu avoir ce couvent au fil du temps. Il a été fermé à la Révolution.

En 1791, il est devenu bien national, mais n’a pas été détruit. L’architecte Attiret en a fait un plan le 29 frimaire an 7 de la République (19 décembre 1798). Ce plan montre l’importance des constructions : église, cloître, dépendances et jardins.

Il était alors envisagé d’utiliser ces bâtiments pour «tous les établissements publics qui sont utiles aux administrations publiques du canton : administration municipale, police judiciaire, instruction publique et secours public».

Ce projet n’a pas eu de suite.
Le terrain avec ce qui restait des constructions a été acheté au début du XIXe siècle par Maurice de La Roussille qui y éleva sa résidence.

Document attestant de la présence du couvent à Ennezat

Le cimetière

Comme le montre le plan ci-dessous, le cimetière au XIXe siècle était accolé à l’église, côté ouest. Ce cimetière était entouré d’un mur par décision du conseil municipal du 18 mai 1822.

Après l’édit royal de Louis XVI du 13/3/1776 interdisant toute inhumation dans les églises, Napoléon, par le décret  du 23 prairial an 12 (12 juin 1804) relatif au lieu d’inhumation, décide qu’il y aura désormais hors de chacune des villes ou bourgs, des terrains spécialement consacrés à l’inhumation des morts .

Si vous souhaitez savoir qui a été inhumé dans les églises du village au cours du XVIIIe siècle,
cliquez ici : Inhumations dans l’église

Ennezat, il faut attendre 1883 pour que le cimetière soit déplacé à l’extérieur de la ville au lieu-dit « le palais ». Le préfet accorde de donner un emplacement de 7 m2 dans le nouveau cimetière pour enterrer les curés de la paroisse.

Plans ci-dessous du nouveau cimetière en 1882

En 1897, les travaux d’assainissement et d’aplanissement de l’ancien cimetière autour de l’église sont exécutés.

la croix des morts





Le 26 Février 1899, Mr le Curé sollicite l’emplacement nécessaire pour ériger une croix à l’entrée Ouest du village de façon à ce que les cercueils venant du Marais puissent faire une halte à l’entrée de la ville. Le cercueil sera posé sur une pierre située au pied de la croix et des prières seront récitées. Ce sera la Croix des morts.





Un demi siècle plus tard, en 1947, il faut penser à agrandir ce cimetière, le projet d’agrandissement du cimetière se fera côté nord sur une surface de 2 900 m2. Compte tenu du montant des travaux, 1 785 000 francs, le Conseil municipal autorise le maire à faire un emprunt et au début du siècle suivant un nouvel agrandissement du cimetière est nécessaire.

Photo du cimetière en 2024 (photo Google Maps)