Quelques personnages

Gabriel BASSIN, médecin, maire et conseiller général

Originaire de Lussat, c’est le village d’Ennezat qu’il choisira pour exercer sa profession de médecin ; il consacrera toute sa vie au service du village comme médecin d’abord, puis en tant que conseiller général et maire.

Claude REDON, magistrat et député

C’est en 1748 qu’il nait à Ennezat, est-ce un hasard ? Comme l’a écrit un de ses petits neveux. Son père était bourgeois et fermier de la Vicomté d’Ennezat, sa mère originaire de Riom et c’est dans cette ville qu’il fera ses études, chez les oratoriens, et qu’il fera toute sa carrière d’abord comme avocat, échevin, député.

ROLLET DESMARETS, une empreinte dans le marais d’Ennezat

Descendant d’une grande famille riomoise, Rollet Desmarets, d’abord exécutant du duc de Bouillon au milieu du XVIIIe siècle, deviendra propriétaire de terres du marais d’Ennezat, que ses descendants auront à cœur de valoriser sur un fond de conflit avec les habitants d’Ennezat au sujet des terres du marais.

les PERSAT, Maurice et Victor,
soldats et aventuriers

Nous sommes en 1785, le père, Antoine, originaire de la région de Lezoux, arrive à Ennezat fortune faite à Saint-Domingue. Après la Révolution il deviendra un agent communal du canton. Ce sont ses fils qui vont faire l’histoire de cette famille. 3 seront soldats de Napoléon, Pierre sera tué à Eylau en 1807 ; Victor, soit le froid de la campagne de Russie, soit la blessure reçue à la tête à cette occasion, battra la campagne française en racontant à qui voudra l’entendre qu’il est Louis XVII avant d’être interné à Charenton où il finira ses jours. Quant à Maurice, brillant capitaine de l’armée napoléonienne, il sera incapable de revenir à la vie civile après la mort de son Héros ; il continuera à aller prêter main forte « partout où la liberté sera menacée : Amérique latine, Grèce, Italie, Afrique du Nord… ». « J’ai toujours  été, depuis la mort de l’Empereur, le sujet de la Liberté » écrit-il dans ses mémoires.

Fernand FRADETAL, l’instituteur

L’école du village porte le nom de ce « Hussard de la République » terme utilisé par Charles Péguy pour parler des instituteurs issus de l’école normale, mort sur le champ de bataille en juillet 1918 à l’âge de 32 ans.

Jean SEGUIN, le missionnaire infatigable

Vivre 40 années au-delà du cercle polaire, loin de toute civilisation et dans une nature rude, voire hostile, il fallait être paysan et auvergnat, rustique et dur au mal, pour s’acclimater et tenir dans ces conditions.

Marcel EMMERY, le pilote intrépide

Il a certainement réalisé son rêve : voler,
mais la grande guerre venait elle aussi de débuter… et elle lui brisera les ailes.

Jean-Ossaye MOMBUR, sculpteur et prix de Rome

Comme son frère ainé, qui se prénomme aussi Jean, il commencera des études de dessin à Clermont-Ferrand, mais il ira rapidement à Paris pour parfaire sa formation et pour se donner entièrement à son art. il obtiendra le 2ème grand prix de Rome puis il installera son atelier à Vichy, ville d’eau très célèbre à cette époque.

Lucien FAURE, un maire progressiste

C’est à son mariage seulement qu’il s’installe à Ennezat ; il aimait tout ce qui allait dans le sens du progrès et quand il est élu maire, il entraîne la communauté paysanne dans ce sillage.

Anonymes

Une famille juive, les grands parents avec 3 petits enfants, a été cachée et aidée par quelques villageois lors de son séjour à Ennezat pendant la deuxième guerre mondiale.

Ennezat, un monde agricole

A l’image de la France, la population du village est  à 80% paysanne à la fin du XVIIIe siècle. La plupart des paysans ne possèdent pas la terre ; ils sont cultivateurs, métayers, fermiers,  et dépendent du bon vouloir du propriétaire qui peut les congédier sans préavis  à la Saint Martin.

Au cours des 2 siècles suivants, ce monde a connu de profonds bouleversements que l’on peut diviser en 4 périodes  :

1ère période : de la Révolution à 1850

A la révolution, la vente aux enchères des terres appartenant à l’église a permis à certains paysans de devenir propriétaires ;  ils sont  seulement 45 propriétaires à être  répertoriés sur le recensement de  1836 ; toutefois une période  faste s’ouvre pour nos paysans qui va durer jusqu’en 1870.

La 1ère moitié du XIXe ressemble au  siècle précédent :  on pratique  une culture essentiellement vivrière avec un peu d’élevage, le travail est  manuel,  les journées  sont longues et harassantes. La production agricole à Ennezat pour la 1ère décennie du XIXe est faible :  3 700 quintaux de blé et 5 500 quintaux d’orge. Ceux qui n’ont pas de terre peuvent travailler  un jardin en location ou en métayage comme le montre le plan de 1814, leur nombre est important dans le village.

2ème période : de 1850 à 1914

La révolution industrielle va avoir une incidence sur le monde agricole : disparition de la jachère, début de la mécanisation et des engrais phosphatés et potassiques qui vont améliorer les conditions de travail des paysans ainsi que les rendements.

Les cultures  se diversifient :
le  blé obtient  un rendement de 15 à 20 quintaux/ha, l’ orge et l’avoine sont utilisés pour nourrir les animaux, les assolements sont diversifiés et complémentaires, on cultive le trèfle, la betterave sucrière (grâce au duc de Morny qui rachète la petite sucrerie de Bourdon en 1836), la garance, le chanvre (qui disparaîtra au début du XXe siècle), la pomme de terre, le tabac (après la construction de la manufacture  à Riom en 1882), la vigne que le phylloxera mettra à mal dès 1890 en Auvergne.
L’élevage reste  la partie essentielle  du travail et de l’économie rurale.

Après 1870 : plusieurs phénomènes concomitants vont entraîner l’exode des populations vers la ville et notre village ne sera pas épargné 
La baisse des prix agricoles entraîne une  baisse des revenus, la fin de certaines activités (colorants chimiques remplacent colorants naturels), des produits en provenance colonies qui concurrencent les produits locaux, le morcellement des propriétés provoqué par l’abolition du droit d’aînesse depuis la Révolution.

A la fin du XIXe siècle, 55% de la population est encore agricole à Ennezat.

3ème période : 1914-1960, très difficile pour nos paysans

Au début du XXe siècle, les paysans s’organisent : syndicats professionnels, coopératives agricoles, assurances, mutuelles pour se protéger des risques de mortalité du bétail et de l’incendie. Les comices agricoles sont encouragés par les pouvoirs publics. 

La première  guerre mondiale va être terrible pour le village : 39 morts, 100 blessés ; ce sont les femmes qui dirigent les fermes. Les productions les mieux payées sont alors  la pomme de terre  et la betterave sucrière car il y a un besoin important  de sucre et d’alcool pour la guerre.

Les années qui suivent ne seront guère meilleures : crise économique de 1929, catastrophe climatique en 1930- 1933-34-35, (le blé perd 50% de sa valeur), sécheresse de 1947 à 1950 ; mais le plan Marshall décrété par les Etats-Unis  permettra l’arrivée massive de tracteurs et  débutera la modernisation de l’agriculture.

4ème période : 1960-2000

La décennie 60-70 va apporter de grands changements à nos paysans :

la Pac, l’assainissement de la Limagne, pas moins de 3 remembrements, l’arrivée de Limagrain (1965)…. vont changer l’ancien monde ; nous sommes passés d’une agriculture vivrière à une agriculture industrielle qui amènera de meilleurs revenus à nos agriculteurs.

En 2000, 4 % de la population est encore agricole

Le Comice agricole du canton d’Ennezat

Depuis plus de 100 ans, chaque année , en mars, ou plus exactement le 3ème samedi avant Pâques, a lieu la fête du Comice Agricole.
Si vous souhaitez en connaitre les origines, cliquez ci-dessous :
Comices agricoles

Le partage du marais entre Riom et Ennezat







Il faut imaginer le bourg d’ Ennezat et la ville de Riom séparés par 10 km de terres incultes, non entretenues, avec des arbres, des buissons, de l’herbe… des marécages, source de maladies, devenues des communaux sur lesquels déambulent des animaux .

Et pourtant, 4 siècles et plusieurs procès seront nécessaires pour établir le partage de cette terre inculte entre Riom et Ennezat

Le 1er procès

Un premier procès a lieu pour le partage de ces communaux entre Riom et Ennezat à la fin du XVe siècle.
L’arrêté du 9 juin 1436 divise cet espace en 3 parties, la partie orientale à Riom, la partie occidentale à la dame d’Ennezat et un terrain intermédiaire de 300 000 toises. C’est cette partie qui va être source de conflit.

Deux opérations vont dépouiller les paysans d’Ennezat de leurs communaux :

– Ce seront d’abord les paysans de la Villeneuve : en 1611, la ville d’Ennezat a une dette que le seigneur de l’époque Jean d’Estaing va payer; en contrepartie les habitants d’Ennezat Villeneuve donnent leur communaux en garantie. C’est seulement en 1730 que Maugue, un des successeurs de Jean d’Estaing va réclamer le remboursement de cette dette et récupère les communaux ;

– Et puis un peu plus tard, les paysans du château subissent le même sort : le 14 août 1753, le duc de Bouillon, bien que ne possédant pas un pouce de terrain dans le marais, fait une demande de triage (droit de revendiquer comme sa possession propre un tiers du territoire commun faisant l’objet du triage) sur le communal se basant sur un édit de 1669 qui autorise les triages si les paysans ne peuvent présenter des titres attestant le paiement d’une quelconque redevance et si les 2/3 du communal restant suffisent pour la population. Malgré les protestations véhémentes des habitants du château et le procès qu’ils intentent au duc, le triage est ordonné le 26 juillet 1758.

La révolution va restituer les communaux aux paysans d’Ennezat : le 14 août 1792, l’Assemblée ordonne le partage des communaux, le 28 août de la même année, l’arrêté de 1669 sur les triages est révoqué ; le partage des communaux dépendant du château est réalisé dès 1792 ; le partage de ceux de la Villeneuve sera fait en 1793.

Le procès de Riom

Et tout le monde dormait sur ses 2 oreilles jusqu’en 1803, lorsque les habitants de Riom demandent à ceux d’Ennezat de leur restituer la partie des communaux de la partie commune qui leur revient.
Le procès a lieu le 7/2/1810, il est favorable à la ville de Riom. Ennezat fait appel de la décision en cour de cassation à Paris, sans succès, mais ils n’obtempèrent pas !

En 1825, les huissiers envoyés par Riom sont reçus par les femmes et les enfants à coups de pierre.

Il faudra attendre 1853 pour que Riom étudie les propositions d’Ennezat ; la transaction proposée par M. Chirol est acceptée en 1854 : Riom abandonne son procès contre les tiers détenteurs et renonce à réclamer les jouissances dues par le corps commun d’Ennezat ainsi que les frais de justice non payés. En contrepartie, Ennezat paiera une somme globale de 54 000 F, 30 000 F représentant la valeur de la propriété et le reste la jouissance et les frais ; la somme sera réglée par les tiers détenteurs et la commune garantit le paiement à Riom.

Cette somme est versée en 6 termes égaux à compter du 20 octobre 1854.

Il aura fallu près de 50 ans pour faire appliquer le résultat du procès, mais les habitants d’Ennezat ont conservé leurs champs.

Si vous voulez en savoir plus cliquez sur le lien :
proces-de-riom-partage-du-marais


L’assainissement du marais d’Ennezat

Le marais d’Ennezat, situé au cœur de la Limagne, est une région sèche par son climat, mais elle souffre de l’humidité excessive de son sol très argileux. La faible pente rend difficile l’évacuation des eaux de pluie, peu nombreuses mais mal réparties (orages parfois violents) ; aussi, en période de fortes précipitations, les terres sont gorgées d’eau.

Cette stagnation a eu des conséquences qui ont pesé lourdement sur la vie des habitants de ce territoire :

La santé avec, par le passé, des maladies comme le paludisme et le choléra ;
Les cultures : en 1970, 30% des terres n’étaient pas cultivables ;
L’élevage, avec l’impossibilité de laisser des animaux dans les prés pendant les périodes de pluie.

Les tentatives d’assainissement des Limagnes sont très anciennes, antérieures à l’époque gallo-romaine. Bien des projets n’ont pas vu le jour par manque de financement, d’entente, d’hostilité de la population. Les travaux ont souvent été faits dans l’urgence, financés par la collectivité locale, la commune, le département, l’État, rarement les riverains.

Il faudra tout l’effort du conseil général au cours du XXe siècle et attendre le plan Périgaud (1960) pour que soit enfin creusé en 1970 le canal de Limagne reliant Riom à Saint-Laure. Ce canal profond de 7 mètres et large de 14 mètres a permis de récupérer toutes les eaux du territoire et enfin d’assainir les marais de Riom, Ennezat, Entraigues et Saint-Laure.
L’assainissement du marais d’Ennezat aura duré 20 ans, il a permis de récupérer la plus grande partie des terres agricoles et a transformé profondément l’économie de la région.

Le blason de la ville d’Ennezat

« De gueules aux chevrons fascés d’argent et d’azur accompagné de trois lionceaux d’argent posés en deux et un ».

Blason de la ville d’Ennezat.

L’usage des armoiries se développe vers le XIIème siècle. A cette époque, ceux qui savent lire et écrire sont peu nombreux aussi le blason va s’imposer comme signe de reconnaissance et peu à peu il devient héréditaire et propriété privée. A une époque plus récente ce sont les villes et les villages qui ont eu besoin de revendiquer leur identité; les héraldistes se sont alors inspirés des armes seigneuriales des différents fiefs de notre canton pour composer le blason de certaines communes. Pour Ennezat, l’inspiration semble être venue du blason de Antoine Coëffier qui a été seigneur d’Ennezat

Antoine Coëffier de Ruzé d’Effiat, marquis d’Effiat, né à Effiat en 1581 et décède le 27 juillet 1632 à Lutzelstein (commune appelée maintenant La Petite Pierre située dans le Bas-Rhin).
En 1616, il est le 1er écuyer de Louis XIII.
En 1629, il est nommé grand maître de l’artillerie de France.
En 1631, il est fait maréchal de France.
Il a été un grand ami de Richelieu.
Il est le père de Cinq-Mars, dont Louis XIII était secrètement amoureux, et que Richelieu a fait exécuter en 1642 pour complot avec l’ennemi espagnol.

En 1627, Jean d’Estaing vend la seigneurie d’Ennezat à Antoine Coëffier qui la conservera jusqu’en 1632, date de sa mort.

Armoiries de Coeffier à l’origine du blason d’Ennezat : comparaison

Blason d’Antoine Coëffier – Blason de la ville d’Ennezat

Même fond rouge, même disposition des 3 lionceaux, or dans l’un, argent dans l’autre, la différence tient aux chevrons, ils sont horizontaux pour Ennezat et en vague pour Coëffier ainsi qu’à la forme générale du blason.

L’histoire du village d’Ennezat

Assemblée des seigneurs d’Auvergne à Ennezat

A quoi pouvait ressembler ce village en 955 pour que le duc d’Aquitaine de l’époque, Guillaume Tête d’Etoupes, décide d’y convoquer l’assemblée des seigneurs d’Auvergne pour la levée de troupes et où il y reçut leur serment de fidélité ? Et 100 ans plus tard pour que l’un de ses successeurs, Guillaume VI, décide d’y fonder un chapitre de 12 chanoines, qui entreprennent aussitôt la construction d’une église romane, faisant alors sortir le village de son anonymat.

Le Moyen Age une période prospère pour le village

Cette période du Moyen Age est prospère et a permis au village de se développer.
Ce n’est certainement pas un hasard si, 200 ans après la création du chapitre, en 1260, le frère de Saint Louis, Alphonse de Poitiers, qui a reçu l’Auvergne en apanage lorsque cette province est tombée dans le giron du roi des francs, décide d’y créer une de ses 26 villes nouvelles. Et à la même période, une colonie juive s’y installe pendant près de 200 ans.
Les nouveaux seigneurs d’Ennezat auront alors à cœur de faire prospérer cette ville :
– création de 2 foires annuelles par Guillaume Flotte en 1341, à la Saint Marc (25 avril) et à la Saint Michel (29 septembre),
– création d’un couvent des Augustins en 1352,
De leur côté, les chanoines feront agrandir et embellir l’église.

Des jours plus sombres pour Ennezat

Mais l’incendie du château en 1690 va amorcer la descente du village, les revenus du chapitre diminuent, la Villeneuve d’Ennezat n’a pas d’octroi, les remparts sont source de conflit, le triage du Duc de Bouillon va priver les habitants d’une partie de leur pâture.

La Révolution va fusionner Ennezat le Château et la Villeneuve et le village va devoir se réorganiser.

Bouleversement au XIXe siècle

Le XIXe siècle sera porteur de profonds changements qui vont bouleverser ce village essentiellement agricole :
* chemins vicinaux qui vont permettre un meilleur déplacement des gens et des marchandises,
* règlementation autour de la santé,
* école obligatoire pour tous,
* nouveaux métiers,
* création de corporations, d’associations professionnelles, de mutuelles pour que les gens ne se retrouvent plus seuls face à leurs problèmes.

Le XXe siècle

La révolution industrielle est en marche mais elle ne profitera pas vraiment au village qui devra attendre le XXe siècle pour voir arriver l’électricité (1909), l’eau (1929), et le tout à l’égout (1959).

Les paysans pour la plupart prennent un emploi à la ville tout en gardant leurs champs, qui ne leur garantissent pas un revenu suffisant et leurs enfants ne seront pas tentés de prendre leur succession.

Ennezat qui compte plus de 1800 habitants après sa scission avec Entraigues en 1824, va voir ce nombre décroître jusqu’à 777 habitants en 1946.

L’assainissement du marais des Limagnes et la PAC (1960-1970) vont contribuer à l’amélioration de leurs revenus et à ramener au village bon nombre de citadins pas convaincus d’une meilleure vie en ville et Ennezat saura leur proposer un cadre de vie intéressant avec toutes les commodités mais sans les inconvénients de la ville.







Ennezat compte 2 484 habitants au dernier recensement en 2017
appelés les Nazadaires
Commune d’une superficie de 18,31 km2

Altitude : Mini : 308 m – Maxi : 333 m

Pour connaitre la démographie d’Ennezat de 1791 à 2021
Cliquez sur Courbe démographique

L’administration du village

Au début du XIIIe siècle, la ville d’Ennezat fait partie des biens du comte d’Auvergne confisqués par Philippe Auguste. Son fils, le roi Louis VIII, la donne en apanage à Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis, qui y installe un de ses bailes et une ville nouvelle est construite.

A partir de là et jusqu’à la Révolution, 2 villes cohabitent avec 2 administrations différentes :

– Ennezat le Château ou Ennezat le Chastel

Ennezat le Château est le fief  des Seigneurs de Montgascon qui passe à la Maison d’Auvergne en 1279 lorsque Béatrix de Montgascon épouse Robert VI comte d’Auvergne, puis en 1389 à la famille de la Tour d’Auvergne, par le mariage de Marie d’Auvergne avec Bertrand de la Tour d’Auvergne. Le château restera dans la famille jusqu’à la Révolution.

Plans du cadastre napoléonien sur archives départementales Ennezat Cliquez sur ce lien pour obtenir le plan des archives départementales du Puy de Dôme

– Villeneuve d’Ennezat

Au décès d’Alphonse de Poitiers, Philippe le Bel  fait don d’Ennezat à son conseiller Pierre Flotte.
La famille Flotte conservera cette ville jusqu’en 1431. Puis plusieurs familles vont se succéder, parmi les plus importantes :
– Charles de La Rochefoucauld, comte de Randan, 1520-1583, est un militaire français. Il est gouverneur de Paris.
– En 1627, Jacques d’Estaing la vend à Antoine Coiffier dit Ruzé marquis d’Effiat maréchal de France pour 90 000 livres.
– En 1632, le petit fis d’ Antoine Coiffier la vend au financier John Law.
– En 1727, Ennezat fut adjugé pour 56000 livres à Benoit Maugue et ses descendants vont la conserver jusqu’à la révolution.

C’est la Révolution qui va unifier le village

Le 14 décembre 1789, la Constituante vote une loi créant les municipalités ou communes désignées comme la plus petite division administrative en France. 
Élection ou nomination ? La fonction de maire est passée par un certain nombre de modifications avant d’en arriver à la situation du XXe siècle.

Tout d’abord, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens actifs de la commune, puis ils sont nommés par le préfet.
À compter de 1801, le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.
La loi sur l’organisation municipale, promulguée le 5 avril 1884, qui inspire encore de manière substantielle la législation actuelle, établit le principe de l’élection du maire et des adjoints par le conseil municipal. Elle fixe le mandat à quatre ans.
Enfin, la loi du 10 avril 1929 porte de quatre à six ans la durée du mandat des conseillers municipaux, et donc des maires.

Réunion du conseil municipal