La médaille de l’ordre militaire de Saint-Louis
L’ordre royal et militaire de Saint-Louis est un ordre honorifique français créé par un édit de Louis XIV du 5 avril 1693 pour récompenser les officiers catholiques les plus valeureux ayant au moins 10 ans de présence au sein des régiments du royaume, quelle que soit leur condition de naissance.
Cette distinction militaire comportait 3 classes :
– chevalier,
– commandeur,
– grand-croix.
A Ennezat, Jean Baptiste Decombes était un ancien capitaine au régiment des lyonnais et chevalier de cet ordre, c’est ce que nous apprend le registre paroissial. Selon la liste des personnes ayant reçu cette décoration, elle lui aurait été attribuée en 1696. Pour la petite histoire … en 1814, le roi Louis XVIII recrée l’ordre de Saint-Louis avec le but avoué de le substituer à la légion d’honneur. Cette tentative ne dure pas : l’ordre de Saint-Louis n’est plus attribué par l’État depuis 1830.
La médaille de la Légion d’Honneur
Créée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte, elle récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant rendu des « services éminents » à la Nation :
« Conduite civile irréprochable et méritante ou faits de guerre exceptionnels après enquête officielle».
C’est la plus haute distinction française, il existe 5 grades :
chevalier – officier – commandeur – grand officier et grand-croix.
A Ennezat au cours du XIXe siècle, plusieurs personnes ont reçu la distinction de chevalier de la légion d’honneur :
* Jean Dérus, capitaine à la retraite, qui deviendra maire d’Ennezat,
* Jean Antoine Gerzat qui assurera également les fonctions de maire à Ennezat,
* Maurice Roux
* Etienne Pradier, gendarme à la retraite,
* Maurice Persat, dès 1813.
Au XXe siècle, d’autres nazadaires recevront cette distinction : en 1916 François Secques et Jean Marie Mosnier ; en 1937 Marc Marius Bréchard et à titre posthume en 1918 Fernand Fradetal et Pierre Pouzol, puis en 1958 Marius Seguin.
Au cours du XXe siècle 2 médecins de la commune recevront cette distinction :
Dr Gabriel Bassin
Dr Raoul Reynaud
Environ un million de personnes ont reçu cette médaille depuis sa création.
La médaille militaire
La Médaille militaire a été créée le 22 janvier 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, qui allait devenir empereur sous le nom de Napoléon III.
Elle est la plus haute distinction militaire française. Réservée aux soldats et sous-officiers, elle peut être concédée exceptionnellement aux généraux ayant commandé en chef pendant la guerre. Ainsi le maréchal Foch a reçu la médaille militaire, décoration qu’il portait au premier rang, devant la Légion d’Honneur.
Au total, l’hécatombe de la Première Guerre mondiale a entraîné l’attribution de 1 400 000 médailles militaires, la plupart à titre posthume. Environ 185 000 médailles militaires ont été conférées durant les hostilités.
A Ennezat, beaucoup de poilus ont été cités pour leur courage, d’autres ont été blessés. Certains ont alors reçu la médaille militaire à titre exceptionnel. Par ailleurs, tous les soldats morts pour la France étaient éligibles à cette distinction, mais beaucoup ne l’ont pas obtenue, faute d’une demande de leur famille.
Nous connaissons les noms de six d’entre eux, morts pour la France :
- Jean-Baptiste Bardon
- André Gouttebroze
- Jean Legendre
- Pierre Pouzol
- Jean Vannaire
- Emmanuel Verdier
N’oublions pas les autres … ils sont nombreux sur notre monument aux morts.
La médaille de Saint-Hélène
Depuis son exil à Saint Hélène, en avril 1821, Napoléon dicte un testament comportant trois parties. La troisième est un acte de reconnaissance à l’égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu « pour la gloire et l’indépendance de la France ». Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu’il estime alors à deux cents millions de francs.
Louis-Napoléon Bonaparte fera réaliser une médaille pour honorer les militaires ayant combattu sous les drapeaux de la France pendant la période de 1792 à 1815 qui sera accordée à tous les survivants. Il appela cette nouvelle décoration « Médaille de Sainte-Hélène ».
La médaille fut créée en 1857 ; elle a été dessinée et réalisée par le sculpteur Désiré-Albert Barre.
La médaille n’a pas été décernée à titre posthume et son attribution reposait sur des critères stricts. Il fallait obligatoirement pouvoir justifier de son service durant cette période à l’aide de tout document émanant des autorités militaires.
On estime à 405 000 le nombre de soldats de la Grande Armée ayant reçu cette distinction.
La première distribution eut lieu le 15
août 1857.
A Ennezat, 11 personnes recevront cette médaille :
* Annet Mordier , Blaise Dargon, Jean Livebardon, Victor Perrin, Félix Robert, Pierre Taveron, Jean Maridet, Jean Matthieu, Gilbert Portat, Jean Tixier, Amable Vannaire . Ils auront l’honneur d’être reçus par l’Empereur Napoléon III à Vichy en mai 1858.
- à cette liste il faut rajouter Maurice Persat, également récipiendaire de la médaille de Saint Hélène, décoré de la légion d’honneur et des 2 ordres grecs du Sauveur et des Philhellènes.
A noter que pendant la période du Directoire (1795-1799), 75 jeunes du village ont participé aux guerres napoléoniennes.