Au milieu du XIVe siècle, un couvent de moines est fondé, aux portes d’Ennezat, par Guillaume Flotte, seigneur de Ravel et chancelier du roi. Lors de leur arrivée les religieux sont installés sur un terrain jouxtant un cimetière juif à l’extérieur des fossés, mais, en 1401, le petit-fils de leur fondateur, seigneur d’Ennezat, les fait entrer dans la ville pour des raisons de sécurité.
Ces moines étaient membres d’une congrégation religieuse dont la règle de vie a été inspirée par Saint Augustin évêque d’Hippone (Afrique du Nord). Nul ne sait l’importance qu’a pu avoir ce couvent au fil du temps. Il a été fermé à la Révolution.
En 1791, il est devenu bien national, mais n’a pas été détruit. L’architecte Attiret en a fait un plan le 29 frimaire an 7 de la République (19 décembre 1798). Ce plan montre l’importance des constructions : église, cloître, dépendances et jardins.
Il était alors envisagé d’utiliser ces bâtiments pour «tous les établissements publics qui sont utiles aux administrations publiques du canton : administration municipale, police judiciaire, instruction publique et secours public».
Ce projet n’a pas eu de suite.
Le terrain avec ce qui restait des constructions a été acheté au début du XIXe siècle par Maurice de La Roussille qui y éleva sa résidence.